Deuxième épisode de notre road trip en Bosnie-Herzégovine. Après les étendues sauvages où paissent moutons, vaches et chevaux. Puis les pistes de crêtes offrant des vues spectaculaires sur des vallées désertées. Il est temps pour nous de retrouver la ville, la foule et les touristes. Dans cet article nous abordons la seconde partie de notre voyage depuis Sarajevo au Monténégro en passant par Dubrovnik. Et il s’en est passées des choses… Bonne lecture !
>> As-tu lu la première partie de notre voyage en Bosnie-Herzégovine ?
Sarajevo, une ville qui s'apprivoise
Sarajevo, aux premiers abords
Quand on arrive en ville, le décor est froid, austère voire carrément triste. La faute à cette architecture héritée de l’époque communiste dont les façades sont parsemées d’impacts de balle. Heureusement, le centre historique est complètement différent. Ce qu’on adore ? Cette cohabitation entre mosquées, églises et synagogues. Dans les rues, c’est pareil. Nous croisons autant de femmes voilées qu’en mini jupe. Et la bande son ? Entre appels à la prière, musique bosnienne et moderne.
Le choc du musée des crimes contre l’humanité et le génocide
Avant d’explorer la ville en profondeur, nous commençons par visiter le musée des crimes contre l’humanité et le génocide de 1992-1995. Alors, bonne ou mauvaise idée ? Et bien clairement, il faut du temps pour s’en remettre. On y découvre tout un lot d’atrocités et de folie humaine qui te pousse à te demander si la présence de l’homme sur terre est vraiment une bonne chose…
Mais ? Ce musée a deux grandes qualités. D’abord, il permet de comprendre le comment : Comment insidieusement l’explosion de la Yougoslavie a déclenché tous ces massacres. Et ensuite, il transforme la vision que l’on a de Sarajevo. Pourquoi ? Parce qu’il remet tout en perspective. Là où aujourd’hui tu bois tranquillement ta pinte, et bah, il y a 30 ans lors du siège de la ville, tu pouvais te prendre une balle en traversant la rue. À ce moment, tu réalises que la plupart des adultes que tu croises ont vécu de près ou de loin ce drame.
Sarajevo, une ville finalement très agréable
Tout cela étant dit, on passe à la visite du centre historique de Sarajevo. Qu’a t-on adoré ? En premier lieu, le vieux quartier Baščaršija avec son labyrinthe de venelles débordantes de terrasses de café où l’on déguste burek, glaces, café bosnien,… Ensuite, l’effervescence de cette petite ville où l’on ne prête plus attention aux impacts de balles sur les murs. Il y règne une atmosphère dynamique, joviale, heureuse, intergénérationnelle dans laquelle mosquées, églises, architectures austro-hongroise, ottomane et moderne se côtoient. Et enfin, les odeurs. Effluves de viande grillée, parfum réglisse des chichas, senteurs de rose des desserts orientaux. Quel régal olfactif !!
La gastronomie bosnienne
D’ailleurs, ça donne quoi niveau nourriture ? Alors évidemment, comme en Croatie, le burek fait consensus. Épinard, viande, fromage, patate, tu peux en acheter à chaque coin de rue. Le bosnien est un viandard. Alors, tu peux facilement te faire un plein ventre de čepavi, de veau grillé, de côtelette de porc ou de saucisse. Et pour le dessert ? Une infinie déclinaison de pâtisseries façon loukoum avec leurs délicats parfums de rose, de pistache et d’ailleurs.
Visites de sites touristiques, de Mostar à Dubrovnik
Boračko, un lac parfait pour un dimanche tranquille
Après avoir quitté Sarajevo, nous mettons cap vers le lac de Boračko. Typiquement le genre de spot qu’on adore. Pourquoi ? Cette étendue d’eau est un lieu de rendez-vous dominical en famille. On y observe un père jouer au foot avec ses fils, des amis faire un barbecue ou encore des pêcheurs en herbe. On se fond dans la tradition locale en dégustant des bureks suivi d’une sieste bien méritée.
Mostar
Nous arrivons ensuite à Mostar où l’on se dégote une petite auberge bien sympa chez Lena. 16€ la nuit, et la Lena en question est aux petits soins. Génial !! La vieille ville ottomane est sublime. Par contre, elle se limite à quelques rues et est très très touristique. Après avoir roulé au fin fond du pays cela nous fait bizarre de voir ces ruelles qui pullulent de restaurants et de boutiques de souvenirs. Le joyau de la ville ? Le Stari Most, un pont latin qui enjambe la rivière Neretva d’un bleu-vert émeraude intense. On adore aussi les ruelles pavées, les maisons ottomanes ainsi que la mosquée et son minaret.