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3 Balades à moto autours de Paris : Vexin, Chantilly et Fontainebleau

    La route des grandes Alpes, la presqu’île du Cotentin, le plateau des Millevaches, autant de destinations qui font rêver. Ok, mais nous on aime le défi ! Alors on s’est dit « est-il possible de se concocter des road-trips sympas autour de Paris ? ». Parce que le motard francilien aussi a besoin de sa ration hebdomadaire de virolos et de beaux paysages. Qu’à cela ne tienne ! Nous voici partis à l’assaut des départementales aux portes de la capitale avec 4 zones d’exploration : le Vexin, la vallée de Chevreuse, la forêt de Chantilly et Fontainebleau. Accroches-toi ! Dans cet article, nous te racontons notre exploration de 4 itinéraires à moins d’une heure de Paris. Bonne lecture !
    Vexin, Chantilly, Fontainebleau - Repérage Itinéraire moto - URALISTAN

    Points d'intérêt

    Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto :  « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
    >> Découvrir le livre  (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
    Week-end à moto, 50 itinéraires insolites en France - éditions Larousse - URALISTAN

    Récit de notre repérage dans le Vexin (Normandie)

    Les routes champêtres de Château-sur-Ept

    Fidèle à nos habitudes, nous faisons appel aux motards locaux pour nous aider dans notre quête perpétuelle de départementales aux courbes plantureuses. Notre indic pour le Vexin ? Michel, motard passionné et le boss de notre sponsor Ixtem-Moto.

    Nous débutons à Château-sur-Epte pour jeter un œil à ce qu’il reste de la forteresse. Bon alors, les ruines ne cassent pas trois pattes à un canard. Pourquoi venir ici ? La vue sur les environs et les splendides routes de campagne. C’est légèrement vallonné avec de beaux points de vue sur les champs de blé aux alentours. Ça grimpe, ça descend, ça virolote gentiment. On ne s’attendait pas à découvrir par ici d’aussi jolis décors.

    Château-Gaillard et la Seine

    Et la vraie surprise de ce périple arrive maintenant : Château-Gaillard ! Ou plus précisément, le parking qui le surplombe. Pourquoi ? Son panorama juste incroyable ! Les ruines de la forteresse au premier plan et les méandres de la Seine avec ses falaises de craie blanche en toile de fond. Nous restons plantés là bien 20 minutes à profiter de ce spectacle génial !

    Nous redescendons en altitude, traversons le fleuve majestueux sur le pont des Andélys puis nous longeons le cours jusqu’à Aubevoye. L’occasion de constater avec joie que les rives sont encore assez sauvages, dénuées de constructions.

    Vernon, son château, son moulin à eau et le cidre normand

    Prochaine halte : Vernon. Encore une belle surprise ! A ne pas louper selon nous ? Le joli point de vue qu’offre le pont sur les montagnes boisées, le château et surtout le vieux moulin à eau. Construit sur les vestiges d’un ancien pont, il semble réaliser un grand écart acrobatique entre deux piles. Et puis, on est tombé sous le charme de ses pans de bois !

    Nous visitons la cidrerie de la ferme des ruelles à Tilly. Au programme : dégustation de cidre, de jus de pommes, d’eau de vie de cidre… Leur projet est passionnant allant de la création de vergers à la diminution de leur consommation énergétique, en passant par l’entretien du bocage. Et en plus c’est très bon !!

    A Clachaloze, ça virolote sévèrement avec une sacrée grimpette. L’Ural galère mais le jeu en vaut la chandelle. Au sommet ? Un superbe belvédère pseudo-naturel. L’horizon est dégagé, on observe alors très bien la géologie locale et notamment toute la forêt qui couvre l’intérieur des boucles de la Seine.

    La Roche-Guyon et la route des crêtes

    Nous atteignons alors la Roche-Guyon et tombons alors devant le château. Ce qui impressionne ? Le décalage entre les superbes écuries du 18ème avec les ruines de l’ancienne forteresse médiévale qui les surplombent. Deux salles, deux ambiances. Nous découvrons aussi d’étonnants habitats troglodytes creusés dans les falaises de craie. Surprenant !

    Ultime étape de ce périple : la route des crêtes. Les panoramas y sont somptueux ! Très honnêtement, on ne s’attendait pas à découvrir d’aussi beaux paysages à deux pas de la capitale. Le Vexin est donc pour nous une excellente surprise. Ce qui n’est pas le cas de la zone suivante !

    Récit de notre repérage dans la vallée de la Chevreuse

    Des débuts prometteurs

    Nous commençons ce repérage plein d’espoir. Pourquoi ? C’est un spot prisé des motards locaux. Alors, nous bêtement, on se dit qu’il allait y avoir des virolos et puis peut-être aussi des décors sympas… Et bien, oui, mais il y a surtout de la frustration et de la déception. On te dit tout.

    Nous débutons au château de la Madeleine. Ça commence bien car cette forteresse offre un superbe point de vue sur le village de Chevreuse juste en contrebas. Belle surprise : la zone est assez boisée et peu urbanisée. On se dit alors qu’ils ont bien raison les parisiens de venir rouler ici.

    Rapide passage par le château de Breteuil dont l’entrée est payante. Nous ne faisons que l’observer de loin. Idem pour l’abbaye des Vaux-de-Cernay. 8€ l’entrée… Cela vaut sans doute le coup, mais ça ne nous botte pas trop. Par contre, juste à côté, nous découvrons avec joie le charmant moulin à eau en forêt. On marche 20 minutes pour l’atteindre, mais ça vaut vraiment le coup. Seul hic ? On entend effectivement passer de nombreux convois de motards. Sans être des vieux c** séniles, on peut aisément comprendre que ce bruit incessant puisse gêner les habitants.

    En continuant notre route, on s’aperçoit d’ailleurs que les mesures ont été prises pour dissuader cet afflux motorisé. Lesquelles ? Limitations à 50-70 voire à 30km/h, des radars omni-présents et même des sonomètres. La juste conséquence d’abus réguliers. C’est tellement dommage car la région est plutôt sympa.

    Etangs boisés et château de Rambouillet

    Au carrefour de Bourgneuf, nous contemplons une sublime étendue d’eau divisée en plusieurs étangs par des digues. Les abords sont boisés, sauvage, il s’agit en fait d’une réserve naturelle. Nous finissons cette aventure au château de Rambouillet où nous circulons dans l’enceinte jusqu’à la bergerie nationale.

    Quid de cet itinéraire ? Il ne figurera pas dans le livre. Nous y avons découvert des paysages sympas et apprécié son côté nature. Mais il est absolument trop frustrant de parcourir ses virolos à 50km/h. Un sentiment de déception donc.

    Récit de notre repérage en campagne de Chantilly

    Notre quête de virolos

    Départ près de Vémars. De là, nous arpentons de jolies petites départementales à travers la campagne. Des champs de blé tout juste récoltés avec en arrière-plan de la forêt. Et surtout, il n’y a personne sur la route. Quel pied !!

    Qu’en est-il de notre graal ondulatoire? Notre poursuite des Saint Virolos ? Et bien, nous en dénichons une horde en forêt d’Ermenonville. La route est en bon état, le décor est verdoyant, nous sommes conquis. Un bon terrain de jeu pour motard en quête de prise d’angle.

    Et puis on a même trouvé un lacet en épingle, cette quintessence du virage. Tu te rends compte ? Bon, alors, force est de constater que cette boucle à 180 degrés s’est retrouvé isolée du reste de son troupeau car elle est seule. Mais quand même !

    Une petite halte devant le château de Raray puis nous partons explorer les marais de l’Oise. Cette zone est assez localisée mais elle a l’avantage d’offrir des décors nouveaux. Quel bonheur de rouler en observant les étendues d’eau de chaque côté de la route.

    Nous arrivons à notre coup de cœur de ce périple : Senlis. Pourquoi on adore ? Ses ruelles pavées et toute l’atmosphère moyenâgeuse qui règne dans cette ville. Quel charme ! Malheureusement, la pluie commence à tomber, ce qui gâche un peu le spectacle.

    Le majestueux château de Chantilly et le féérique château de la Reine Blanche

    Arrivés au château de Chantilly, la fine bruine se transforme en bonne averse des familles. On se réfugie alors à côté de la chapelle Saint-Pierre. Pour faire une requête au seigneur ? Que nenni. Il se trouve qu’on y jouit d’un superbe point de vue avec les bassins au premier plan, les jardins et leurs faunes, et le fort juste derrière. Magnifique ! Nous traversons ensuite la Nonette pour aller faire face à l’immense édifice qui semble flotter sur son étang. Remonter l’allée pavée en Ural nous donne l’étrange sensation d’être comme un couple princier dans leur carrosse mécanique. Deux policiers viennent alors nous sortir de nos rêves de couronne « vous n’avez pas le droit de vous arrêter ici pour prendre des photos. Merci de circuler ». Bon, ok… N’ayant pas de sceptre sous la main, nous partons nous enfoncer en forêt de Chantilly.

    Dernière étape ? Les étangs de Commelles. Le spot de pique-nique par excellence avec bistrot, resto, et puis accessoirement : le château de la Reine Blanche. Une toute petite forteresse qu’on croirait tout droit sorti d’un Disney. On adore !!

    Récit de notre repérage en forêt de Fontainebleau

    Des bords de Seine à la forêt

    Départ de ce périple vers Briares-Sur-Essonne. De là, la D25 et la D132 nous régalent de leurs panoramas. Sur notre gauche, de vastes étendues agricoles et sur notre droite de belles forêts. La déclivité des bois nous laisse deviner qu’une rivière coule au fond de cette vallée. Sans surprise, il s’agit de l’Essonne.

    Au fil des petites routes, nous atteignons Milly-la-Forêt. Qu’y a-t’il à y voir ? Le Cyclop voyons ! Une sculpture monumentale installée dans les bois par Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely. Enfin… on va croire sur paroles ce que disent les internets car lors de notre passage, c’était fermé… Quelle poisse !

    On se régale ensuite avec de belles séries de virages en forêt. On ne s’attendait pas à prendre autant de plaisir dans le coin. C’est notamment le cas au nord de Achères-en-Forêt où les départementales aux enivrantes ondulations se succèdent.

    Barbizon, villages des peintres

    Puis nous atteignons Barbizon, un célèbre village de peintres pré-impressionistes. Ce qui nous surprend ? Pas tellement la présence pléthorique de galeries d’exposition, mais plutôt l’abondance d’agences immobilières. Le marché de la pierre semble se porter aussi bien que celui des toiles. Et il faut bien l’avouer, nous sommes quand même tombés sous le charme de ses rues pavées et de ses maisons à colombages.

    Les environs de Chartrettes nous surprennent aussi car nous y découvrons une ambiance très agréable de campagne au bord de l’eau. Les limitations à 50 km/h sont un moindre mal qui nous poussent à profiter du flot tranquille de la Seine. En toile de fond : la forêt de Fontainebleau.

    La forêt de Fontainebleau

    Les grands axes rectilignes qui la découpent en soulignent le côté mystique. Mystique, vraiment ? Absolument. A certains moments, les cimes des arbres se rejoignent au-dessus de la route, empêchant tout rayon du soleil de pénétrer. Il faut aussi dire, que ces rayons ne sont déjà pas très nombreux car nous prenons la drache depuis ce matin. Comble du bonheur : la bride qui maintient le silencieux d’échappement casse. Résultat ? Il n’est maintenu que par la ligne en elle même ! On file alors au Super U le plus proche pour faire le stock de serflex et bricoler tout ça.

    Nous partons ensuite admirer le château de Fontainebleau dans son style renaissance et classique. On adore !!

    Notre coup de coeur : Moret-sur-Loing

    Puis nous rallions notre coup de cœur de ce périple : Moret-sur-Loing. Pourquoi tant d’amour ? Déjà pour l’église Notre-Dame de la Nativité, puis pour ses belles maisons à colombages et surtout pour son pont. A lui tout seul, il mérite que l’on s’arrête ici. Entièrement pavé, on adore la porte fortifiée massive à son extrémité ainsi que les moulins à eaux à ses pieds.

    Nous plongeons ensuite dans la campagne rurale agricole, traversons les marais d’Episy pour enfin atteindre Larchant. Pourquoi s’y rend-on ? Pour les vestiges de la basilique Saint-Mathurin. Grosse surprise. Les ruines trônent fièrement au cœur de la ville, avec la végétation qui reprend ses droits. Les fissures sont habitées par la mauvaise herbe et les seuls paroissiens présents sont des pigeons

    Séance photo en moto : Yamaha XTZ 1200 Super Ténéré de Moto Silver

    Pourquoi une séance photo-moto ?

    Pour diversifier les bécanes dans notre futur livre. Et oui, il s’adressera à tous les motards, alors il faut que le lecteur puisse s’identifier et s’imaginer dans tous ces lieux exceptionnels ! Notre objectif : une moto différente par itinéraire. Sacha alias Moto silver nous a accompagné lors du repérage en vallée de Chevreuse. Une jolie rencontre avec cet amoureux des voyages à moto (jetes un oeil à son compte instagram) qui aura superbement bien joué son rôle de modèle avec sa belle Yamaha XTZ 1200 Ténéré.

    Vallée de la Chevreuse - 4 itinéraires à moto aux environs de Paris - URALISTAN
    Séance photo avec Moto Silver
    Quel bilan pour cette escapade à la capitale ? Globalement très positif. Nous avons exploré le Vexin avec ses paysages champêtres, ses falaises de craie et ses maisons troglodytes. La région de Chantilly fut aussi une belle surprise avec ses virolos en forêt et ses châteaux. Quant à Fontainebleau, nous avons adoré découvrir ses décors forestiers ainsi que ses villages géniaux comme Barbizon et Moret-sur-Loing. Le bémol de ces repérages ? La vallée de Chevreuse. Beaucoup d’espoirs, pour au final, une belle déception. La mission reste couronnée de succès avec 3 itinéraires sympas et variés aux environs de Paris. Bonne route à toi !!
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