La côte d’Albâtre, rien que le nom fait rêver. Il faut dire que la région est réputée pour ses falaises blanches. Tu as sûrement entendu parler d’Etretat. Étonnamment, cette station balnéaire nous a un peu déçu. Veux-tu savoir pourquoi ? Connaître notre spot pique-nique préféré de cette région magnifique ? Et découvrir notre lieu fétiche pour observer les falaises ? Alors plonges-toi dans le récit de périple albatro-manchot ! Dans cet article, nous te racontons notre exploration des côtes normandes de Dieppe à Honfleur. Bonne lecture !
Points d'intérêt
Dieppe
Pourville-sur-Mer
Saint-Valery-en-Caux
Veulettes-sur-Mer
Falaises de Fécamp (Cap Fagnet)
Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto : « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
>> Découvrir le livre (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
Récit de notre repérage de l'itinéraire moto le long de la Côte d'Albâtre
Dieppe, une jolie ville portuaire
Tout commence à Dieppe. Si arpenter le centre-ville à bécane relève du chemin de croix avec tous les sens interdits, faire le tour du port est bien agréable. Troquets d’un côté, bateaux de plaisance puis chalutiers de l’autre. On adore ! Ça sent bon la mer et les vacances ! Ce qu’on préfère ? Contempler ces grandes bâtisses sur 2 ou 3 étages avec leurs rez-de-chaussée en arcade abritant bars et restos. En suivant la jetée, nous voyons apparaître les falaises blanches de l’autre côté du chenal. Un bâtiment semble avoir été parachuté à leur sommet. De quoi s’agit il ? La chapelle Notre-Dame-de-bon-secours, construite pour les marins morts en mer.
Ce n’est pas fini car Dieppe nous réserve une autre surprise : son château-musée que l’on admire depuis le boulevard de Verdun. Super impressionnant ! Il semble veiller tranquillement sur la ville depuis son pied d’estale rocheux.
Ultime étape dieppoise : l’église Saint-Jacques. Comment dire ? Il semblerait que de flamboyant, elle n’ait que le style car elle mériterait une bon ravalement de façade en bonne et due forme.
De villages de pêcheurs en panoramas mirifiques
C’est l’esprit plein d’histoires de bateliers et de pêcheurs que nous reprenons la route. Rapidement la D75 nous livre son premier trésor : le belvédère de Hautot-sur-Mer. Si tu passes dans la région, ne le loupes pas ! Pourquoi ? On y jouit d’un panorama fantastique avec en premier plan les plages de galets sombres de Pourville-sur-Mer et en toile de fond d’immenses falaises abruptes. Le contraste est absolument génial
Prochaine halte : le cimetière de l’Eglise Saint-Valery. Besoin de recueillement ? Que nenni ! Ce lieu offre une vue incroyable sur la côte. On y contemple les vaches qui broutent tranquillement à deux pas des falaises à-pic.
Nous reprenons la route pour profiter des décors qu’on adore. Autour de nous, de vastes étendues céréalières et au second plan l’horizon infini qu’offre la Manche. On en prend plein les yeux !
Petite halte à Saint-Valery-en-Caux pour profiter de son ambiance de village de pêcheurs. Ce qui nous surprend ? La clarté des eaux bleu-turquoise.
A Veulettes-sur-Mer, on déniche un super spot photo avec à gauche des plages de galets et à droites des falaises escarpées. Nous sommes toujours aussi impressionnés par l’irrégularité de cette côte. Nous sommes là, à contempler les pieds dans l’eau alors que quelques pas plus loin, la roche pointe à plus de 100m de haut.
Nos pérégrinations manchottes nous mènent alors au plus beau spot à pique-nique des environs. Imagines le décor : deux tables en bois posées sur un bel écrin de verdure en bord de falaises. La vue sur la côte est imprenable. C’est le lieu ultime pour transcender la dégustation d’un jambon-beurre. Veux-tu savoir où c’est ? Alors achètes notre livre !! On plaisante. C’est à la Valleuse d’Eletot au bout de la rue de la côte de Senneville. Magique !
Falaises de Fécamp
Arrivés au nord de Fécamp, on se fracture la rétine. Le site du trou du chien est incroyable ! Et puis un nom comme ça, ça ne s’oublie pas. Qu’y voit-on ? Des falaises de craie d’un blanc immaculé s’étirant à perte de vue. Les éoliennes ajoutent au côté majestueux du lieu avec leurs pâles empêtrées dans les nuages. En contrebas, les portes au roi et à la reine sont deux éperons rocheux qui mènent une lutte millénaire contre les flots. Sur les hauts plateaux, vaches et moutons semblent complètement indifférents à ce combat et broutent sereinement à quelques mètres du précipice. De retour au parking, on profite d’un panorama sur l’autre côté de la pointe avec une vue imprenable sur Fécamp. Magnifique !
D’ailleurs que dire de Fécamp ? Et bien, on aime beaucoup ! Les maisons en briques rouge et noir donnent à la ville des airs britanniques. Le palais Bénédictine à l’extravagance néo-gothique contraste avec l’ambiance un peu austère. Pour l’anecdote, il fut construit par Alexandre le Grand au XIXème siècle. Oui, mais il ne s’agit pas du roi de Macédoine mais bien du négociant en spiritueux qui fit fortune en inventant la célèbre liqueur. A l’extérieur, l’énorme alambic nous laisse rêveurs.
Route jusqu’à Etretat, des falaises et encore des falaises
Nous faisons ensuite un bref passage par Yport. Cette charmante crique de 300 m ceinte par d’imposantes falaises a été transformée en une petite station balnéaire.
Mais un peu plus loin nous profitons d’un panorama exceptionnel. Où ça donc ? Dans un lacet de la D211. Nous nous garons sur le bas côté comme on peut car il n’y a pas vraiment d’aménagement. Mais le jeu en vaut la chandelle. Les formations rocheuses blanches et grises encadrent une plage de galet vierge de toute construction. Seules quelques bâtisses sont posées ici et là dans un cadre globalement assez boisé. Il s’agit de la Valleuse de Vaucottes et il faut bien dire qu’on est sous le charme !
Après de somptueux virolos dans les vallées verdoyantes, nous atteignons Etretat. Que dire d’Etretat ? Et bien, nous n’avons pas vraiment compris pourquoi ce lieu est vanté comme le joyau de cette région. On s’explique. C’est pour nous l‘exemple parfait du sacrifice d’un lieu splendide sur l’autel du tourisme de masse. Le centre-ville pourtant charmant n’est composé que de bars et magasins de souvenirs destinés au touristes. Le front de mer n’est qu’une longue succession de restos. Y circuler est un calvaire et pour se garer, il faut débourser 5€ et marcher 1km. Les falaises y sont splendides, mais elles le sont tout autant au nord de Fécamp. Pourquoi diantre venir à Etretat alors ? Peut-être si l’on tient absolument à contempler l’arche rocheuse qui sort des falaises. Le site en quand même spectaculaire mais tu l’auras compris, ce n’est pas notre coup de cœur.
Port autonome du Havre, un projet titanesque
Direction le port autonome du Havre ! Nous roulons en campagne à travers des champs de maïs et de blé. Arrivés au port, il n’y a pas un chat. Seulement deux restos, un parking et une plage de galet. Le décor ? Des falaises gigantesques défiant le calme impassible de la Manche. Absolument splendide ! On y apprend que ce lieu n’a rien d’une merveille géologique. Si l’on a réussi à franchir ses murs de roche, c’est bien parce que l’homme les a creusés. Un belvédère un peu plus loin nous explique le projet. L’objectif : construire un port capable d’accueillir des super tankers. Les chiffres sont aussi vertigineux que les falaises. Une digue de 3 km, des pétroliers transportant jusqu’à 500 000 tonnes de fioul et un pipeline de 26 km pour acheminer l’or noir se faire raffiner au Havre. C’est d’ailleurs là que nous nous rendons.
Le Havre, un laboratoire architectural
En arrivant par l’ouest, la route en surplomb avec sa table d’orientation nous permet d’apprécier la topologie de la ville. La vaste plage, le front de mer piétonnier puis les buildings plus en retrait. Dans nos têtes, on se dit « mais en fait, c’est super grand Le Havre ! ». Première halte ? L’église Saint-Joseph. Un gigantesque édifice de 107 m de haut censé représenter la renaissance de la ville après sa destruction en 1944. On se rend d’ailleurs assez vite compte de l’aspect « ville neuve » en parcourant les larges avenues perpendiculaires qui raviraient les urbanistes les plus psycho-rigides. Nous nous arrêtons ensuite au Volcan. Point de magma ou de lave ici, mais bien un énorme dôme de béton réalisé par l’architecte Oscar Niemeyer. Puis nous distinguons au loin une étrange structure aux couleurs flashys. Quésaco ? La catène de containeurs ! Une œuvre artistique ou ces grands caissons de métal forment deux arches imbriquées. On adore !! Nous quittons la ville en traversant son port industriel avec toutes ses infrastructures métalliques. Il y a des airs de MadMax dans ce dédale de grues gigantesques, de porte-containers et de palans géants.
Spectaculaire pont de Normandie et Charmant port de Honfleur
Nous passons alors le pont de Normandie. C’est le moment de serrer les fesses. Pourquoi ? On se dit que si l’Ural décide de tomber en panne maintenant et bien les portes de sortie sont minces. Au final, tout se déroule sans encombre. Cet ouvrage d’art spectaculaire offre de superbes vues sur les environs. Cerise sur le gâteau : le péage est gratuit pour les motos. Que demander de plus ?
De l’autre côté de cet incroyable pont à haubans, nous débarquons à Honfleur. Et on ne va pas se mentir : on est tombé sous le charme ! Il faut dire que son port est pittoresque avec ses immeubles de 4 ou 5 étages dont certaines façades sont entièrement recouvertes d’ardoises. On profite alors d’une bière amplement méritée pour marquer la fin de ce périple normand.
encore une belle balade sur des routes que nous apprécions aussi de sillonner au rythme lent de la méhari.. même triste constat que vous pour Etretat, piège à touristes où les marchands du temple sont allés jusqu’à envahir la superbe halle centenaire. le très beau jardin qui surplombe la ville offre une vue panoramique sur la plage et les falaises mais le prix de l’entrée est comme le stationnement en ville. pour le reste, nous sommes encore d’accord avec vous. le retour passait par chez nous (entre Bray et vexin) dommage que nous ne l’ayons pas su, il y a quelques virolos de fond de vallée qui valent le détour. à bientôt