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Road trip à moto dans les Alpes (Vanoise & Ecrins)

    Parmi les routes mythiques en France, la route des Grandes Alpes est sans doute la plus célèbre. Une avalanche de virolos, des cols en veux-tu en voilà, et puis des panoramas à couper le souffle. Mais est-ce que cela suffit pour un road-trip moto parfait ? Ne manquerait-il pas une petite note de sites culturels pour compléter la fameuse recette de l’aventure à deux roues idéale ? C’est ce que nous sommes partis vérifier avec ce périple de Beaufort à Briançon à travers le parc de la Vanoise. Dans cet article, nous te racontons nos multiples fractures de la rétine sur les hauts sommets alpins.
    Alpes - Repérage Itinéraire moto - URALISTAN

    Points d'intérêt

    Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto :  « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
    >> Découvrir le livre  (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
    Week-end à moto, 50 itinéraires insolites en France - éditions Larousse - URALISTAN

    Récit de notre repérage de l'itinéraire moto dans les Alpes

    De Beaufort au lac de Roselend

    Nous débutons ce périple à Beaufort, capitale du fromage susnommé ! En prenant cap à l’est, ça virolote gentiment tout en grimpant en altitude. Pourquoi tant d’ondulations ? Nous longeons les méandres du Doron sur de sublimes routes de forêt. Puis ça commence à serpenter sérieusement dans de somptueux paysages de montagnes.

    Nous atteignons alors le lac de Roselend. Comment le décrire ? C’est tellement beau ! Cette retenue d’eau artificielle est simplement incroyable avec son eau turquoise complètement ceinte de montagnes aux parois grises. Une bonne claque visuelle comme on les aime. La vue est encore plus surprenante lorsque l’on se rend au parking qui surplombe le barrage. Un ouvrage, sommes toutes, plutôt esthétique avec ses courbes généreuses.

    Lors de la préparation de ce périple, un motard local nous avait prévenu : « la route jusqu’à Bourg-Saint-Maurice est l’une des plus belles qu’il m’ait été donné d’emprunter. » N’en rajouterait-il pas un peu ? Il faut bien avouer qu’il avait raison. C’est absolument sublime. Le passage par le Cormet de Roselend avec à 1968 m d’altitude est l’apogée en termes de décors. Les montagnes de roche grise à la végétation presque rase sont splendides.

    Les gorges de la Daille

    Arrivés à Tignes 1800, nous rattrapons l’Isère. On contemple alors avec plaisir le sublime camaïeu de bleu du lac de Chevril. Une autre surprise nous est réservée : les gorges de la Daille. La rivière y essaye tant bien que mal de se frayer un chemin entre les montagnes rocheuses. Splendide !

    Le col de l’Iseran

    Les choses sérieuses commencent. Pourquoi ? Nous débutons la grimpette du col de l’Iseran. Les premières pentes à 5 ou 7 % ne posent pas de souci. Mais ce n’est pas la même histoire lorsque la déclivité avoisine les 9%. On se cale alors à notre rythme de croisière : 40km/h en seconde. Pas trop haut dans les tours pour éviter la surchauffe, et pas trop bas pour que Gobi est encore du couple. Cette ascension est ponctuée de haltes pour ménager notre monture et surtout pour profiter des paysages incroyables.

    A force de patience nous atteignons le sommet du plus haut col carrossable de France ! 2770 mètres d’altitude tout de même ! Que dire de l’atmosphère au sommet ? C’est absolument lunaire. Nous sommes entourés de montagnes de roche grise, une sorte de chaos rocheux aride unique en son genre. Cela nous rappelle un peu le Ladakh bien que l’altitude y était deux fois plus élevée et les paysages plus vastes. Aucune végétation. Les seuls organismes vivants semblent être ces bipèdes motorisés à deux roues. Justement, on approche un groupe de 5 masos qui viennent d’accomplir l’ascension avec des bécanes des années 50. On s’auto-congratule car cette grimpette fut tout de même une épreuve.