Le parc du Quercy abrite une densité insolente de pépites. Cités médiévales, paysages de falaises incroyables, les vallées du Lot et du Célé… on n’en passe et des meilleurs. Mais nous partions avec une seule interrogation : peut-on y rouler sans affronter un constant flot de camping-cars ? Autrement dit, peut-on y prendre de l’angle sans être trop entravé ? Pour complexifier notre quête de pépites départementalistiques, nous avons exploré le Quercy le week-end du 15 Août. Dans cet article, nous te racontons notre exploration du Quercy. Bonne lecture !
Points d'intérêt
Cahors (centre historique, la cathédrale Saint-Etienne, le pont Valentré)
Vallée du Lot et du Célé
Saint-Cirq-Lapopie
Grottes du Pech-Merle
Figeac
Le château des Anglais (abri troglodyte juste avant Bouziès)
Rocamadour
Gouffre de Padirac
Montvalent
Martel
Turenne
Collonges-la-Rouge
Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto : « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
>> Découvrir le livre (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
Récit de notre repérage de l'itinéraire moto dans le Quercy
De Figeac à Pech-Merle
Nous débutons cette odyssée lotoise à Figeac. Et rapidement, nous tombons sur une petite pépite. De quoi s’agit-il ? D’un sublime spot à pique-nique ! Imagine le décor : une table en bois sous les figuiers, au milieu d’un vieux village aux maisons en pierre. A la base destiné aux marcheurs de Compostelle, sache qu’il convient très bien aux motards avec la bonne fringale.
Nous arpentons ensuite la somptueuse vallée du Célé. Mais quelle beauté avec ses hautes falaises jaunes et marron ! Prochaine étape ? La grotte du Pech-Merle. Cette énorme cavité, qui s’étend sur près de 2 km, abrite près de 700 motifs peints ou gravés.
Saint-Cirq-Lapopie, nous voilà !
Depuis le temps qu’on en entend parler, on comprend enfin pourquoi. Le décor ? Un village médiéval au charme fou, posé au sommet d’un éperon rocheux dominant fièrement la vallée du Lot. On adore voir ces maisons en pierre avec leur toit en tuile épouser la déclivité de la falaise. Il y a vraiment une atmosphère à la Game of Thrones avec ce village imprenable perché au bord d’une falaise ! On est archi-fan.
Belvédère à la confluence du Lot et du Célé
On reprend la route pour se régaler de virolos incroyables jusqu’à atteindre la confluence du Lot et du Célé. Et là, c’est la grosse fracture de la rétine ! Un belvédère a été aménagé pour contempler au mieux cette merveille de la nature. On y admire le flot tranquille des cours d’eau, on observe l’écluse de Ganil en contrebas. C’est un de nos coup de cœur de ce périple, alors si tu passes dans le coin, ne loupes pas ce point de vue.
Passé Bouziès, une épreuve nous attend. Laquelle ? Traverser le pont métallique. Et oui, cet ouvrage assez long, présente la difficulté d’être à sens unique. Patience est le maître mot. Mais de l’autre côté, nous sommes amplement récompensés car nous atteignons le château des Anglais. Il faut avouer que c’est assez incroyable, car cette forteresse est troglodyte, construite directement dans la falaise et surplombant la route. On adore le côté décalé de ces fenêtres posées à même la roche. C’est génial !
La suite est toute aussi splendide. Nous roulons avec les falaises verticales sur notre droite et le Lot en contrebas sur notre gauche. Et ses arches de pierre au-dessus de nos têtes ! Mais quelle merveille. Clairement, on s’en souviendra longtemps de cette route après Bouziès. C’est juste merveilleux !
Nous posons ensuite la tente au camping municipal de Saint-Géry. Pourquoi on adore ce spot ? 8€50 la nuit, aucune infrastructure si ce n’est les toilettes et douche ce qui fait un tri dans la clientèle, et surtout : il est situé juste en bord de Lot. Étant à la mi-août, on pique une tête très rapidement. Quel pied !
Le lendemain, on suit les méandres de la rivière en arpentant les routes de crête. Des panoramas absolument magnifiques ! On part ensuite dans les bois et la campagne pour profiter de géniales petites départementales. Nous sommes le week-end du 15 Août et les seuls sur la route. Plutôt jouissif, non ? Pas qu’on soit associables, mais rouler derrière une horde de camping-cars, très peu pour nous.
Cahors
Nous rallions ensuite Cahors, sorte de péninsule située dans les méandres du Lot. On adore ce cadre, entourée par des collines escarpées, hébergeant sur leur sommet de denses forêts. Ce qu’on a beaucoup aimé ici ? Le pont Valentré, la cathédrale Saint-Etienne mêlant les styles romans et gothiques et aussi tout le quartier historique avec ses ruelles et maisons à colombages. Ce qu’on a moins aimé ? L’ambiance bizarre qui y règne. Une sorte de décalage un peu malaisant mêlant touristes et population précaire. Bon, alors, ne nous voilons pas la face, c’est le cas dans de nombreuses villes, mais ça nous a particulièrement sauté aux yeux à Cahors.
En remontant au nord, nous suivons le cours du ruisseau Vers. Pourquoi on adore ? Les paysages de campagne vallonnée avec des prairies et des champs dénotent carrément avec les panoramas de montagnes escarpés vus un peu plus tôt.
Etape suivante de ce périple ? Rocamadour
Après Labastide-Murat, on profite d’une déferlante indécente de virolos. Quel bonheur !! Puis on a l’impression de voyager en Irlande lorsque les départementales se parent de murets en pierre sèche. On continue à profiter de ces somptueuses ondulations au doux parfum de Guinness jusqu’à chez Gaby. Qui c’est Gaby ? Gaby est une grand-mère bien sympathique qui a eu la bonne idée de reconvertir un de ses terrains en aire de camping. Gros coup de cœur pour ce lieu hors du temps. L’aire pour planter la tente est gigantesque, légèrement en pente, offrant une vue incroyable sur la vallée en face. Si en plus, tu as la chance de profiter du coucher de soleil, tu as tout gagné. Et pour payer sa nuit, il faut marcher 200 mètres jusqu’à chez Gaby, trouver la bonne maison dans le hameau et taper un brin de causette. Quel bonheur de retrouver cette simplicité !Bon, il faut avouer que Rocamadour en jette un max. En arrivant, on est impressionné par ce village incroyable construit à flanc de falaise avec son château planté au sommet. L’intro de Games of Thrones nous revient tout de suite en tête. Il y a vraiment quelque chose d’extraordinaire ici. On se risque à pénétrer dans la ville. Depuis le bas, il faut grimper 216 marches pour atteindre la grotte du Saint-Sépulcre ! Est-on justement récompensés ? Dam oui ! On y jouit d’un panorama génial sur la vallée de l’Alzou. C’est absolument somptueux !
La sublime D673 nous mène ensuite au gouffre de Padirac. Quésaco ? L’entrée gigantesque d’une cavité naturelle. 35 mètres de diamètres, rien que ça ! 103 mètres plus bas coule une rivière souterraine qui s’explore en barque. Réservation de la visite en avance est obligatoire !
Montvalent, Martel et Turenne
Après un rapide passage par la cité médiévale de Montvalent, nous faisons cap au nord et rallions la Dordogne à Gluges. A partir de là, la route n’est que pur bonheur ! On longe le cours d’eau avec d’immenses falaises en bord de route. Génial !
Et nous voilà arrivés à Martel, une minuscule cité médiévale de 35km² fondée par les ducs de Turenne. Pourquoi on adore ? Évidemment pour cette ambiance géniale moyenâgeuse, et puis aussi pour sa halle du XVIII avec sa sublime charpente, ses vieilles rues étroites, sans oublier son église Saint-Maur : un splendide édifice fortifié roman.
En parlant des ducs de Turenne, nous voici arrivés à Turenne. Ce village est classé parmi les plus beaux de France. Bon, alors, pourquoi tant d’amour ? Et bien, il faut bien avouer qu’il a du charme ce petit bourg perché sur sa colline. On grimpe ses ruelles pentues jusqu’au château, et là, le panorama est juste fou. On jouit d’une vue géniale sur les vallées alentours. Le bocage y est verdoyant, c’est de toute beauté !