Rouler dans le parc des volcans d’Auvergne, c’est comme manger un kiss-kool. What ? Bah oui, c’est vert, ça sent bon la nature et tu y respires à plein poumons. La métaphore est peut-être douteuse, mais tu l’auras compris, on a adoré cette région pour ses paysages incroyables de volcans millénaires, de pâturages, de forêts et son camaïeu de vert génial. La cerise sur le gâteau ? On a arpenté les gorges de la Sioule et son avalanche de virolos. Dans cet article, nous te racontons notre exploration de l’Auvergne entre le Puy-de-Dôme et les Gorges de la Sioule.
Points d'intérêt
Chaîne des puys
La Bourboule
Mont-Dore
Lac de Chambon
Château de Murol
Col de la Croix-Morand
Col de Ceyssat
Gorges de la Sioule et de Chouvigny
Viaduc de Fades
Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto : « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
>> Découvrir le livre (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
Récit de notre repérage de l'itinéraire moto sur le territoire des volcans d'Auvergne
Départ de la Tour d’Auvergne, direction La Bourboule
Tout commence à la Tour d’Auvergne. Une petite ville qui vaut le détour pour son point de vue sur les vallées alentours et notamment sur le plan d’eau en contrebas.
On se lance ensuite à l’assaut de la montagne. Le décor ? De somptueux paysages de hauts sapins. Des airs de Sibérie flottent dans l’air. Puis, en prenant de l’altitude, les résineux s’effacent au profit du bocage. Et là, c’est la fracture de la rétine ! Dans le dico, on devrait trouver l’Auvergne comme définition de « Nature ». Quelques maisons en fond de vallée, puis tout autour, on admire des prairies découpées par les denses forêts. C’est absolument sublime !
Nous rallions ensuite La Bourboule, une station thermale au charme certain. Ce qu’on adore ? Ses « grands thermes » avec leurs coupoles orientales. C’est surprenant de découvrir cette architecture au fin fond de l’Auvergne. La vraie beauté des lieux, selon nous, est le flot tranquille du torrent qui traverse la ville. Il lui apporte une sérénité incroyable (du moins le jour où nous y étions). Et puis regardez moi ce cadre ! Complètement entouré de montagnes, on se dit qu’il doit effectivement être plutôt facile de s’y détendre.
Prochaine étape ? Mont-Dore
Si cette station n’est pas particulièrement jolie, son charme réside là aussi dans son décor incroyable. Elle est construite le long de la Dordogne, et surtout, à deux pas du Puy de Sancy : le plus haut volcan du massif central avec ses 1886m d’altitude !
Nous grimpons alors le col de la Croix Morand. Qu’est ce que c’est beau !! Le spectacle est magique. Des monts à perte de vue, en contrebas une vallée entièrement boisée, et à mi-hauteur des plateaux à pâtures. Les monts d’Auvergne ne cessent de nous régaler de leurs paysages verdoyants, on adore !! Le comble ? En redescendant, un belvédère nous permet d’observer des chevaux paître à flancs de montagnes. On s’imagine alors très bien dans les steppes kazakhes !
Petite halte au lac de Chambon. Cette énorme étendue d’eau est principalement dédiée aux activités nautiques : paddle, pédalo, etc… Rien de très sauvage, non ? Bon, le cadre reste tout de même sympa.
Château de Murol, nous voilà !!
Pour cause de Covid, nous ne pouvons y entrer, mais l’extérieur vaut quand même le coup. Pourquoi ? L’édifice est construit sur un promontoire, offrant inévitablement un panorama génial. Et puis cette fortification est construite en pierres sombres, quasiment noires. Ça donne froid dans le dos !
Nous rencontrons alors la somptueuse D119. Pourquoi on l’adore ? Pour ses courbes plantureuses qui nous font louvoyer dans de superbes décors de forêt. Quel pied !! Puis, nous arrivons au lac d’Aydat. Petite déception… Entouré de campings et de parcs d’activités, il n’a rien de très naturel. On pourrait même dire que ce spot magnifique a été sacrifié sur l’autel du tourisme.
Il se fait tard, on se met alors en quête d’un endroit où poser la tente. Le hic ? Tous les campings aux environs ont 2, 3, voire 4 étoiles ! Clairement pas dans notre budget. A force de recherche sur internet, nous arrivons à dégoter un tout petit camping à la ferme pour 12€ la nuit. Il s’agit de la Ferme des Planchettes, à Orcival. Le must : ils produisent eux-mêmes du Saint-Nectaire ! On se fait alors un plein ventre de fromage que l’on partage avec des randonneurs qui en ont bien besoin.
Après une nuit à rêver de lait de vache fermenté, nous partons à l’assaut du col de Ceyssat. 1078 mètres d’altitude tout de même ! Et surtout, des panoramas géniaux.
Les Gorges de la Sioule
A grand renfort de virolos de montagne, nous atteignons Châtel-Guyon, une ville thermale. Après un passage par Manzat, haut lieu de la culture uralistique, nous nous pressons d’aller retrouver les méandres de la Sioule. La meilleure manière d’en profiter ? Au belvédère de Queuille. Quelle merveille ! Ce bout de virage offre une vue géniale sur une boucle du fleuve en contrebas. L’eau est marron, les rives sont complètement boisées, sauvages. C’est absolument splendide !
Nous arpentons ensuite la Sioule jusqu’au viaduc des Fades. On passe d’abord en dessous pour ensuite traverser le barrage afin de mieux le contempler. C’est magnifique ! Inutile d’y espérer un train car le seul trafic de nos jours est constitué de vélo-rails. Cela doit être une expérience assez incroyable.
Le clou du spectacle ? La cerise sur le gâteau ? Les gorges de la Sioule. Et là, ce n’est rien d’autre qu’une déferlante de virolos entre falaises et fleuve. Un pur bonheur à bécane ! D’ailleurs, le spot est bien connu des motards du coin qui s’en donnent à cœur joie. Ils ont bien raison ! On termine en beauté avec les Gorges de Chouvigny. Spectaculaire !