Besoin de partir en road-trip moto, de vous changer les idées, sans grosse préparation ? Le Pays de Galles est fait pour vous !! C’est très facile d’y arriver depuis la France, le dépaysement est garanti et la bière y est délicieuse !
Alors, comment y aller, quel itinéraire suivre, quelle bécane choisir ? Voila quelques questions auxquels nous allons répondre dans cet article.
Destination : Pays de Galles et île de Wight
Départ – retour : Nantes, France
Durée : 10 jours / Distance : 1800 km
Moto : Honda CB750
Nuits : tente en camping
Quelle moto pour cette expédition au pays de Galles ?
Nous sommes partis avec notre moto de tous les jours, parfaites pour les sorties ensoleillées du weekend. C’est une Honda CB750 de 1995 achetée d’occasion deux ans auparavant. Fiable, robuste et avec un style rétro, même si elle passe parfois pour une moto un peu fade sans style affirmé. C’est une excellente bécane pour un projet café racer grâce à sa forme générale assez longiligne et une selle confortable indispensable pour que Marion profite du voyage en tant que passagère.
Pour ce road trip d’une dizaine de jours au pays de Galles, nous n’avons pas eu besoin de beaucoup la transformer, si ce n’est mettre un guidon LSL un peu plus large que celui d’origine et des rétroviseurs d’embouts. Pour la bagagerie, nous partons légers comme d’habitude ! De simples sacoches cavalières font très bien fait l’affaire et ça ne ruine pas l’aspect de la moto (contrairement à un top-case). 25 litres chacune extensibles à 30 grâce à des soufflets, et une petite tente accrochée à l’arrière, derrière Marion.
Quel itinéraire ?
Nous avons choisi de partir au Pays de Galles parce que c’était un bon compromis distance/temps court/dépaysement. Au départ de Nantes, 2 heures suffisent pour rallier le port de Saint-Malo. Et 8 heures de ferry plus tard, nous voila « fraîchement » débarqués à Portsmouth au Sud de l’Angleterre. Et là, il faut bien s’habituer à rouler à gauche 😉 On ne s’attarde pas dans la ville car notre objectif c’est de dormir sur l’île de Wight, célèbre pour avoir accueilli des festivals ambiance woodstock dans les 70.
Nous prenons donc le ferry sur les coups de 19h pour finalement arriver de nuit sur un terrain de camping idéalement situé en bordure de falaise. Une bière bien méritée et au lit, car demain une grosse journée nous attend.
Pour ce 2ème jour, nous arpentons les petites routes sinueuses de la merveilleuse île de Wight aux falaises blanches. Attention car dès que l’on quitte les axes principaux, l’état de la chaussée est aléatoire. Entre nids de poule, et gravillons dans les virages, il faut rouler doucement pour pouvoir profiter des paysages.
Et petite particularité de la région, les ponts pour empêcher le bétails de s’enfuir. Inutile de dire que ça peut s’avérer glissant par temps de pluie. Nous continuons à profiter de ces petites routes de campagne sans touriste. Les falaises battues par le vent et la pluie sont un spectacle qui laisse pensif.
Nous filons tout au sud de l’île pour admirer le phare de Sainte-Catherine dominant la mer, avant de reprendre le ferry direction Porsmouth. De là, nous empruntons la M27 puis la A36 pour atterrir à Salisbury en fin d’après midi. Ville charmante.
Après un passage obligé sur le site de Stonehenge, à quelques kilomètres de Salisbury, nous prenons la direction de Cardiff.
C’est une fois arrivés dans la capitale que nous entrons officiellement au Pays de Galles. Cette journée courte en distance nous permet d’arriver tôt dans la ville pour profiter de ses nombreux pubs.
Le 4ème jour est dédiée à l’exploration de la péninsule de Gower. C’est un véritable paradis sur terre mêlant routes de campagnes, pâturages de moutons blancs, plages et paysages de falaises abruptes. La ville de Swansea vaut aussi le détour pour son charmant front de mer. Pour notre part, nous continuons à nous enfoncer dans la péninsule pour trouver un spot ou planter la tente. Malgré plusieurs demandes sans succès auprès des agriculteurs du coin, pour poser notre tente dans un champs, nous nous décidons à bivouaquer dans un champs de fougères.
La nuit est humide, froide et le sol rocailleux n’est pas le matelas idéal. Après quelques heures de « sommeil », nous levons le campement pour tomber sur un spectacle merveilleux. Sous les lumières de l’aube, des chevaux blancs sauvages broutent tranquillement, ne prêtant que peu d’attention à notre moto.
La rencontre nous laisse rêveur, d’autant plus que nous n’étions pas tout à fait réveillés.
Après ce moment irréel, nous reprenons la route en direction de la côte de Saint Davids, dans le parc national de Pembroke. A cette heure, il caille sévère ! Les combi anti-pluie et anti-vent sont indispensables. Les petites routes de campagne, en assez bon état, proposent une succession de virages à travers des paysages de petites collines à la végétation rase, toujours la mer en vue.
Nous posons le camp en fin d’après midi dans un camping à flanc de falaise, la vue est magnifique.
Ce qui est génial dans ce pays, c’est que les gallois et les anglais adorent le camping ! Donc avec une petite tente, il est possible de dormir facilement partout et pour pas cher. Le lendemain, notre tour moto continue en direction du nord, et plus précisément du parc national de Snowdonia. Après y avoir passés une nuit, nous filons sur l’île d’Anglesey pour y profiter de ses fabuleuses montagnes bercées par la brume ambiante. Car il ne faut pas oublier que la météo n’est globalement pas clémente. Malgré que nous soyons au mois d’août, la pluie est de la partie et il fait frisquet. Pensez donc à vous équiper en conséquence.
Après une halte à Conwy, il est en temps de prendre la direction du retour . Nous mettons 2 jours pour redescendre jusqu’à Portsmouth, en passant une nuit à Bristol. Superbe ville historique ! Embarquement dans le ferry puis débarquement à Caen ou une météo particulièrement exécrable nous attend. 3h30 sous une pluie battante pour rallier Nantes, fin de ce périple à 2 roues.
Les trucs qu’on a adorés :
- Un dépaysement total pour un pays à seulement une journée de route et de ferry depuis la France
- Rouler à moto sur les routes de campagnes à travers les pâturages
- Les paysages de falaises blanches
- Être immergés au coeur de territoires sauvages, rouler des kilomètres sans croiser personne, juste des moutons.
- L’accent à couper au couteau dans les locaux dans les campagnes
Ceux qu’on a moins aimés :
- L’état de la route parfois aléatoires, avec des petites frayeurs sur gravier
- La météo qui nous a bien fait comprendre que le Pays de Galles ça se mérite