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Road-trip à moto dans le Luberon

    Ah le Luberon ! Tellement de choses à voir et explorer ! Pour te dire, au départ, on prévoyait même y repérer deux itinéraires distincts. Les thématiques ? Villages médiévaux dans la partie sud et sublimes routes de montagnes au nord. En y réfléchissant bien, nous avons décidé de condenser ces deux tracés en un itinéraire complet et varié. A t-on eu raison ? Absolument ! Ce repérage fut fantastique avec les villages perchés, les incroyables cols, les gorges de la Nesque et les champs de lavande. Dans cet article, nous te racontons notre exploration du parc naturel régional du Luberon situé entre les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse.
    Luberon - Repérage Itinéraire moto - URALISTAN

    Points d'intérêt

    Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto :  « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
    >> Découvrir le livre  (disponible en librairie et sur les sites de vente en ligne) Bonne lecture !
    Week-end à moto, 50 itinéraires insolites en France - éditions Larousse - URALISTAN

    Récit de notre repérage de l'itinéraire moto dans le Luberon

    Cucuron et Lourmarin

    Nous débutons cette aventure à Cucuron. Juste parce que le nom nous fait marrer ? Pas seulement ! Il s’agit d’une charmante commune typique de Provence. On prend de la hauteur, au pied du donjon Saint-Michel pour profiter d’une superbe vue sur tout le village. On contemple alors la tour Sus-Pons, l’église ainsi que cette sublime succession de toits en tuiles. 50 nuances d’ocre, on adore !

    Prochaine étape ? Lourmarin, un « plus beaux villages de France ». Et, il faut bien avouer qu’il mérite son titre. Ses maisons en pierre grise sont absolument charmantes et son château au style très rectiligne est somptueux.

    Sortis de la civilisation, nous enchaînons alors les virolos en forêts de chênes et de pins avec ici et là, de grandes parois rocheuses. Au détour d’un virage, nous voyons se dresser au loin une sorte de tour. Quèsaco ? Il s’agit du clocher du prieuré de Saint-Symphorien. Super impressionnant ! Il semble avoir été parachuté au cœur du massif du Luberon.

    Colorado provençal de Rustrel

    Nous passons ensuite à Sivergues. Ce petit village de 42 habitants est célèbre pour ses maisons de caractère très pittoresques. Alors, qu’en est il ? Et bien, c’est une petite déception pour nous car il n’y a en fait pas grand chose à y voir. Les quelques bâtisses sont jolies mais sans plus. Et puis, surtout, on a un peu l’impression de faire du voyeurisme car le village est habité et on est très rapidement dans le jardin des locaux. Étrange donc… Nous décidons de ne pas le faire figurer dans l’itinéraire présent dans le livre.

    Arrivés à Saignon, c’est une tout autre histoire. Pourquoi ? On en prend plein les yeux ! Ce village perché est juste fantastique. C’est génial d’y voir les maisons côtoyer les grands éperons rocheux. Il y a ici quelque chose d’irréaliste, une sorte d’osmose homme-nature d’un autre temps.

    Après avoir passé Gignac, nous approchons du Colorado provençal de Rustrel. Alors, de quoi s’agit-il ? D’une sorte de canyon de sable argileux creusé par des milliers d’années d’érosion. On le visite à pieds sur des sentiers balisés pour découvrir ses incroyables formations aux teintes ocres. Le hic : ce site est victime de son succès et reçoit de nombreux touristes. Étant particulièrement associables, nous passons notre chemin et laissons cette activité aux férus de marche à pied.

    Après le Colorado, c’est maintenant en Grèce que nous atterrissons

    Comment ça ? Et bien, on ne va pas se mentir, les ruines du château de Saint-Saturnin-les-Apt qui dominent la vallée a sérieusement des airs de Parthénon ! Tout y est : la position en surplomb, les colonnes, les pierres blanches !

    Il semblerait que notre séjour chez les Hellènes ne soit pas terminé. Pourquoi ? Nous arrivons à Gordes, notre coup de cœur de cette aventure luberonaise. Au coucher du soleil, les rayons orangés révèlent toute la beauté de ce village bâti à flanc de montagne. Ajoute à cela une végétation verdoyante et un château qui trône au dessus de la ville et le saut temporel à l’époque d’Achille est complet.

    Une autre bonne surprise nous attend plus loin avec l‘abbaye de Sénanque. C’est magnifique ! Idéalement situé au fond d’une vallée, complètement entourée de champs de lavande, on se dit alors qu’être moine dans ces conditions, ça ne doit pas être si terrible que ça.

    Ascension du col de Murs et Venasque

    Prochaine étape : L’ascension du col de Murs. Très honnêtement, nous sommes face à un dilemme car il nous est impossible de dire si l’on préfère un versant ou l’autre. Pourquoi ? La grimpette nous fait serpenter à travers des forêts de feuillus pour ensuite nous faire longer des vergers, principalement des cerisiers. Quant à la descente, les départementales y ondulent à outrance pour ensuite nous faire découvrir des gorges insolites aux parois rocheuses particulièrement lisses. Un choix cornélien donc…

    Nous atteignons maintenant Venasque, un autre village perché. Ce qu’on adore ? Toutes ces ruelles pavées et ces bâtisses en pierre qui donnent à cette cité tout son caractère médiéval. C’est le moment pour déguster une bonne bière sur les remparts en profitant des derniers rayons du soleil.

    Gorges de la Nesque

    Ce qu’on adore ? La route en corniche serpente à travers les montagnes de roche grise, on roule alors à quelques mètres du ravin. C’est vertigineux ! Le top : la route est dans un état nickel, un vrai billard ! Arrivés au belvédère de Castellaras, nous faisons face à un géant rocheux gris et ocre. Super impressionnant !

    Puis, nous voilà à Sault, capitale de la lavande ! Le village est vraiment génial à voir depuis l’extérieur pour sa position perchée. On enchaîne avec Banon. Un vieux village avec ses maisons en pierre blanche et surtout une impressionnante porte de d’enceinte fortifiée du XIVème siècle. Génial !

    Prochaine étape : le signal de Lure, un col à 1826m d’altitude

    Ça virolote à fond, la route est en bon état mais assez étroite. Est-on agréablement récompensé au sommet ? Absolument pas ! C’est tellement embrumé qu’on ne voit pas à 20 mètres. Tant pis, on reviendra ! Les nuages disparaissent lorsqu’on amorce la descente. On découvre alors les montagnes grises qui exhibent leurs strates calcaires, un sublime mille-feuille tectonique à découvert.

    Ultime halte de ce périple : Sisteron

    Quand on entre dans la ville, une chose saute aux yeux : l’imposante citadelle qui se dessine au loin. On se croirait fraîchement débarqué dans l’univers de Game of Thrones. Des colonnes géantes, des murs immenses, une abbatiale qui domine le tout… C’est incroyable. Notre lieu préféré ? Le rocher de Baume. Une énorme vulve rocheuse situé de l’autre côté de la Durance avec à son pied un quartier de la ville. C’est pour le moins étonnant !

    Et bien, il semblerait que le Luberon coche toutes les cases d’un road-trip moto parfait : des décors montagneux géniaux, de charmants villages perchés et pléthores de virolos sur de vrais billards. Ce qu’on a préféré ? L’atmosphère de Grèce antique qui se dégage de certaines cités médiévales avec notamment Gordes et Saint-Saturnin-les-Apt. Un étonnant voyage dans le temps et dans l’espace ! Bonne route à toi !!
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