Des bastides, des villages troglodytes, un château-falaise, le Périgord Noir est clairement une région pleine de surprises. Ce qu’on adore ici ? Ces cités médiévales aux airs de Game of Throne qui te téléportent tout droit à l’ère des chevaliers. Plus qu’un simple road-trip moto, rouler dans cette région relève carrément du voyage temporel. Es-tu prêt(e) ? Alors suis-nous dans cette odyssée motorisée. Dans cet article, nous te racontons notre exploration du Périgord noir.
Points d'intérêt
Châteaux de Bonaguil et Biron
Bastides : Monpazier, Montferrand-du-Périgord, Saint-Avit-Sénieur, Lalinde, Domme,…
Héritage de la préhistoire
Grottes de Lascaux
Architecture troglodyte : Eyzies-de-Tayac, maison forte de Reignac, Roque-Saint-Christophe,…
Sarlat-La-Canéda
Brive-La-Gaillarde
Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto : « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France », (éditons Larousse)
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Récit de notre repérage de l'itinéraire moto dans le Périgord Noir
Du château de Bonaguil à celui de Biron
Notre épopée périgourdine débute à Fumel. Pourquoi là me diras-tu ? Cette petite ville en bord de Lot est plutôt mignonne et c’est un bon point de départ pour se rendre au château de Bonaguil. Construite sur un éperon rocheux calcaire, cette forteresse du XVème impressionne ! Elle est en plutôt bon état et pour cause, elle n’a jamais connu de combat !
Nous arpentons ensuite des départementales de forêt lorsque l’on tombe soudainement sur le château de Biron, perché sur sa butte. Ce qui nous étonne ? La cohabitation de différents styles. Il faut dire que les constructions et remaniements se sont échelonnés du XVème au XVIIème !
Nous rallions ensuite une des plus belles bastides de France : Monpazier
Mais commençons par le commencement. Qu’est ce qu’une bastide ? Et bien c’est une ville nouvelle. C’est-à-dire qu’elle fut construite de zéro, en opposition à la plupart des villes qui sont développées progressivement du hameau jusqu’à la cité. L’avantage ? Tu peux dessiner l’aménagement urbain que tu veux, vu qu’il n’y a rien d’existant. Et c’est là que ça devient intéressant ! La bastide est conçue selon un plan géométrique dont les rues perpendiculaires raviraient les urbanistes les plus maniaco-psycho-rigides. L’ensemble organisé autour d’une place d’arme centrale. Ainsi en cas d’attaque, les soldats n’avaient qu’à « sprinter » en ligne droite pour atteindre les remparts de la ville. On résume ? Une bastide est une ville neuve aux rues géométriques, pensée pour être efficacement défendue.
Monpazier coche évidemment toutes les cases, en plus de celle du « plus beau village de France ». Ce qu’on adore ? Cette ambiance moyenâgeuse qui n’est rien d’autre qu’un voyage au temps des chevaliers.
Montferrand-du-Périgord, Saint-Avit-Sénieur et plusieurs bastides
Nos péripéties nous mènent à Montferrand-du-Périgord. Pourquoi s’y arrête t-on ? L’atmosphère unique de cette cité médiévale qui domine la vallée de la Couze. On aime notamment la halle couverte du XVIème siècle juste à côté de l’église du bourg. Toutes deux arborent de jolies teintes jaunes.
Prochaine étape ? Saint-Avit-Sénieur. Village réputé pour son église abbatiale classée UNESCO, dont l’une des tours est partiellement détruite.
Nous ajoutons une bastide à notre collection avec Beaumont-du-Périgord. Sa particularité ? Elle est anglaise. Et oui, elle fut fondée par Edouard 1er, roi d’Angleterre. Une autre singularité ? Le plan de la ville est en forme de H. À noter la taille démesurée de l’église fortifiée comparativement aux dimensions de la ville.
On dit jamais deux sans trois, non ? Voici Lalinde, la 3ème bastide de ce périple. Celle-ci fut construite le long de la Dordogne par les Anglais pour profiter du commerce fluvial. De nos jours, cette proximité avec le cours d’eau procure à la ville un charme fou. On adore ! Après avoir traversé la charmante bastide de Molières et contemplé l’abbaye de Cadouin reconnue pour son cloître et instrite à l’UNESCO, nous rallions le superbe village d’Urval. Ce qu’on adore ici ? L’église romane fortifiée, les maisons typiques périgourdines ainsi que le charme des abords de la rivière Peyrat.
Belvès et Castelnaud-La-Chapelle pour en prendre plein la vue
Au gré de la somptueuse D52, nous arrivons à Belvès. Encore une bastide ? Que nenni. Pourquoi venir ici alors ? Et bien, si je te dis que Belvès signifie littéralement « Belle Vue », ça devrait te mettre sur la piste. Perché sur son éperon rocheux, la cité médiévale aux 7 clochers a de curieux airs de Game of Thrones. Je pense qu’on ne serait qu’à moitié surpris de voir un dragon nous survoler. Le top du top ? La ville dispose même d’habitations troglodytes pour couver en toute sécurité les œufs de reptiles volants.
Arrivés à Castelnaud-La-Chapelle. Ce village médiéval hors du commun, a la particularité d’être construit en terrasse sur un dôme rocheux. Au sommet ? Une église dédiée à Saint-Michel qui terrassa le dragon de l’apocalypse. Quand on te dit qu’il y a une ambiance mythologique ici !
Prochains arrêts ? Roque-Cageac et Domme
Le village troglodyte de la Roque-Cageac est absolument incroyable ! Coincé entre la falaise et la Dordogne, il y a quelque chose de carrément surréaliste ici. D’ailleurs, cette petite cité bénéficie d’un micro-climat méditerranéen grâce à son orientation plein sud. Génial, non ?
Et nous voici maintenant au joyau du Périgord Noir : Domme. Cette bastide royale surplombe les méandres de la Dordogne offrant des panoramas incroyables sur les vallées alentours. On adore !!
De Sarlat-La-Canéda aux Eyzies-de-Tayac
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car nous atteignons la célèbre cité médiévale aux jolies teintes jaunes de pierre sarladaise : Sarlat-La-Canéda. Que lui vaut cette renommée ? Ça ne tient qu’à un chiffre : 66, le nombre de monuments classés qu’elle abrite. Nous comprenons alors aisément son titre de capitale du Périgord Noir.
Nous passons ensuite le château du Roc, celui de Beyssac, la grotte des Combarelles pour enfin atteindre les Eyzies-de-Tayac : la capitale mondiale de la préhistoire. C’est l’occasion d’observer d’ancestrales peintures rupestres. N’oublions pas le château de Tayac et les habitations troglodytes creusées dans les falaises qui dominent la Vézère. Impressionnant !
Nous continuons dans les thématiques troglodytique et préhistorique avec la Madeleine. Tout aussi étonnant ! Un saut dans le temps et nous voici à la maison forte de Reignac. Quésaco ? Juste le dernier exemple intact en France de château-falaise. Rien que cette dénomination est fantastique. Ce qu’on préfère ? Les volutes de fumée qui sortent des cheminées du fort qui donnent l’impression étrange que les falaises respirent.
Nous achevons notre découverte du patrimoine troglodytique avec la vertigineuse Roque Saint Christophe. Ce mur de calcaire, long d’un kilomètre et s’élevant à 80 m, s’est creusé naturellement d’une centaine d’abris avec de longues terrasses aériennes. Habité par l’homme depuis la Préhistoire, il devient ensuite un ingénieux un fort et une cité durant le Moyen Âge.
Une collection de « plus beaux villages de France »
Nous traversons ensuite Saint-Léon-Sur-Vézère, « plus beaux villages de France » qui s’inscrit dans un paysage typique du Périgord, puis Montlignac abritant les grottes de Lascaux, avant de rejoindre Saint-Amand-de-Coly, aussi reconnu comme « plus beau village de France », avec sa splendide abbatiale et ses jolies maisons aux pierres sarladaises.
Prochaine étape ? Salignac-Eyvigues, un village médiéval aux belles demeures anciennes, avec son palais, son église et son château.
Nous atteignons l’ultime étape de ce périple : Brive-La-Gaillarde. Il y a tellement de choses à faire et à voir dans cette ville. Notre activité favorite ? Flâner, errer, se perdre dans les rues du centre historique aux teintes jaunes.