Le bivouac est pour nous la quintessence de la liberté. Retour à l’état de motosapiens ! Rouler jusqu’à la golden hour puis planter la tente dans un lieu isolé en pleine nature, et reprendre la route le lendemain matin. Ici, on ne parle pas de camping sauvage mais bien de bivouac. Ni vu, ni connu ! Quelles précautions respecter ? Où poser son camp ? Quel équipement emporter ? Dans cet article, nous partageons avec toi nos 10 commandements pour profiter au mieux de ce mode de camping éphémère. Bonne lecture !
Les tables de la Loi du Bivouac à moto
1 – De l’indépendance, tu jouiras
Quels sont pour nous les plus beaux aspects du bivouac ? La liberté évidemment. Pas de lieu de chute défini à l’avance, on roule à son rythme sans le stress de devoir atteindre un camping ou un hôtel. Ensuite, par essence, le bivouac est gratuit ce qui allège considérablement le budget voyage. Enfin, c’est, quand le lieu s’y prête, un retour à la nature. La douce symphonie des piaillements, hululements et autres chants d’oiseaux est un pur délice pour les oreilles ( celle des grenouilles la nuit, peut-être un peu moins agréable).
Les côtés moins marrants ? Pas de toilette, pas de douche. Il faut déterminer combien de temps tu es prêt à passer sans te laver vraiment. Si tu as perdu l’odorat, tu es gagnant.
2 – Bien équipé mais léger, tu partiras
Le bivouac impose une contrainte majeure : l’autonomie. Couchage, nourriture, eau, cela implique une certaine organisation. Et surtout, la sélection de ton matos doit être un savant compromis volume, poids, confort. Il faut l’adapter aux conditions de tes bivouacs et éviter le superflus ! La règle d’or ? Partir léger. Gourde filtrante, réchaud, duvet, matelas, drap de soie… tu as peur d’oublier quelque chose ? On te présente ici le matos qui nous équipe depuis plusieurs mois dans nos périples.
Le plus important ? S’assurer une bonne nuit de sommeil. C’est crucial pour conserver sa bonne humeur et surtout pour être parfaitement opérationnel pour la prochaine journée de roulage. Bien s’équiper, c’est aussi prévoir sa tenue de soirée histoire de pouvoir passer du temps hors de son équipement motard.
3 – La loi, tu consulteras
Bivouaquer n’est pas possible partout, et c’est parfois pour de bonnes raisons. Un exemple ? En Bosnie-Herzégovine, où le risque de poser sa tente sur une mine est encore bien présent. Ou encore, dans certains parcs naturels sensibles aux feux de forêts. Avant de partir à l’aventure, il faut donc faire quelques recherches sur les internets pour s’assurer que le bivouac y est autorisé ou au moins toléré.
4 – Des horaires, tu respecteras
Le deal en bivouac ? Rester discret. Ainsi tel un animal sauvage dont seul l’odeur peut le trahir, tu monteras ton nid douillet à la nuit tombée pour replier au petit matin. Le trappeur malicieux ne pourra repérer ta présence qu’aux effluves malodorantes que tu auras laissé après avoir roulé une semaine sans douche. Ce qu’on adore ? Revivre au rythme du soleil. Bon… dans la réalité, si tu plantes la tente après 19h et que tu pars vers 8h, tout devrait bien se passer !
5 – À l’écart de la civilisation, tu t’installeras
Plus tu t’éloignes des villes, mieux c’est. Pourquoi ? C’est la garantie d’une nuit paisible sans bruit de voitures et surtout sans l’inquiétude à chaque véhicule qui ralentit à proximité que l’on vienne se faire enquiquiner. Enfin, sache que l’adolescent, ce bipède tout juste pubère, aime se retrouver avec ses congénères pour écouter de la musique et boire des bières. T’éloigner des villes te permettra donc d’éviter les spots à beuverie.
6 – Un contact amical, tu établiras
Le bivouac peut très bien se faire dans le jardin ou le champ d’un particulier. C’est une expérience un peu différente mais qui réserve son lot de surprises. Notre technique ? On roule au ralenti dans des petits villages de fermiers jusqu’à établir un contact visuel avec un sourire. Et on y va au culot : « can we sleep in your garden ? Les avantages : tu es sûr de ne pas te faire déloger en pleine nuit et surtout c’est l’occasion de belles rencontres. On se souviendra notamment longtemps de notre nuit passée dans le grenier à foin d’un fermier croate.
7 – Le bon emplacement, tu choisiras
Là, on est sur du bon sens, mais il est important de le rappeler. Les lieux à privilégier ? La proximité des arbres pour te protéger de la vue, du vent et du soleil qui au petit matin transforme ta tente en hammam turc. Évidemment, si tu campes en montagne par une nuit d’orage, évite d’appliquer cette règle, hein ! Choisis une surface pas trop humide, plate et horizontale, assez meuble pour tes sardines et surtout sans caillou. Enfin, les mares et autres eaux stagnantes sont à proscrire, à moins que tu aimes passer ta soirée avec les moustiques et les mouches.
8 – Les lacs et rivières, tu repéreras
Les lacs et les rivières ont trois avantages : le cadre est souvent très sympa, tu peux y filtrer de l’eau pour boire et cuisiner, et te laver. Pas mal, non ? Tout cela permet de retarder le moment où tu devras retourner dans un camping ou un hôtel et ainsi alléger le budget global du périple. C’est aussi parfois l’occasion de rencontrer des pêcheurs souvent très amicaux.
9 – Ton caca, tu enterreras ou au café le plus proche, tu iras
Il n’y a rien de plus consternant que de trouver un superbe spot nature et d’y découvrir un amas de PQ usagé. Tu ne veux pas faire partie de ces gens là, hein ? Alors si tu voyages uniquement avec ta b*** et ton couteau, ajoutes à ta panoplie ta pelle et ton rouleau. Mais, Monsieur Fredricksen, le trou, c’est avant ou après ? Et pour les besoins qui peuvent attendre, l’option PMU ou café au prochain village, c’est pas mal non plus !
10 – La nature encore plus propre, tu laisseras
Ne laisser aucun déchet sur son lieu de bivouac est le strict minimum. Dans certains pays, la culture écologique est inexistante. Ça nous a particulièrement choqué au Laos et plus récemment dans les Balkans. Alors pourquoi ne pas donner un coup de pouce à la nature ? Si tu vois des déchets sur ton spot pour la nuit, tu peux les ramasser dans un sac pour ensuite les déposer dans une poubelle. Alors, oui, tu me diras « ça sert à rien, la tâche est beaucoup trop importante ». Mais c’est le cumul des petites actions qui a un impact.
Bravo pour cet article. Je rentre de 5 semaine de voyage au Cap Nord. Tout à fait en accord avec ce qui est écrit ici. Par contre il semble que le lien “Matos” ne fonctionne pas ? Bises à vous deux de la part de Pépé le Piew. AKA Pascal
Salutation de Bulgarie !
Belle aventure le Cap Nord ! On espère que tu n’as pas eu trop froid.
L’article « matos » sort bientôt, on a pris un peu de retard…
Gobi va bien, il profite à fond du voyage !!
Marion et Jérémy
👍une petite planche si pas de béquille centrale pour ne pas retrouver ta bécane sur le flanc le matin…