Certains associent l’hiver au plaisir de rouler en Ural sous la neige par -27 degrés. C’est vrai, qu’est-ce qui procure plus de plaisir que de sentir ses pieds doucement se congeler ? Ou de voir le bout de ses narines produire des stalactites ? Bon, il faut être honnête, on n’est pas tous à ce stade du masochisme. Certains plus sains d’esprit, accordent à leur trois-pattes russe une hibernation bien méritée. Mais attention ! Car endormir et reveiller la bête nécessite de prendre quelques précautions.
Alors, comment préparer l’hivernage de son Ural ? Comme doucement réveiller l’ours soviétique ? Quid de la batterie ? C’est ce que nous voyons dans cet article. Bonne lecture !
Comment bien préparer un side-car Ural pour l'hivernage ?
1er conseil qui semble évident, le remisage est à faire en intérieur.
Novembre, Décembre, les températures baissent. Et la motivation de sortir l’Ural aussi. Il est temps pour lui d’aller passer quelques mois au garage. Laisser le trois-pattes aux affres de la météo ne lui réussira pas. Ensuite, même en intérieur, il est conseillé de le couvrir d’une housse. Mais attention, pas n’importe laquelle. Il faut qu’elle soit respirante, sans quoi, la condensation s’accumulera entre la couverture et l’Ural.
Concernant le circuit d’essence,
il y a deux écoles : tout vider ou tout remplir. Le problème de tout purger, c’est que vos durites et filtres seront à sec et que votre réservoir sera à la merci de la corrosion. La remise en « eau », après 4 mois, réservera donc son lot de surprise. On va donc privilégier l’autre option. Pour cela, on va faire le plein et y ajouter un stabilisateur d’essence. Ensuite purgez la cuve des carburateurs et faites tourner la machine avec le mélange. Maintenant vous pouvez couper le moteur.
Faites tourner le moteur
Pour le bien-être de la bécane, faites tourner le moteur 5 à 10 minutes, une fois par semaine. Ça lui fera plaisir de vous voir et vous pourrez en profiter pour détecter d’éventuels traces de corrosion.
Prévenir la corrosion
Avant de remiser l’Ural, faites lui une beauté en appliquant un produit comme l’ACF-50. Cela va laisser un film protecteur qui évitera tout oxydation. Pensez aussi à en mettre dans les commandes, comme le câble d’embrayage, de frein, etc… Ce produit est aussi recommandé pour protéger la machine contre la corrosion durant l’usage hivernal (il n’est pas réservé à l’hibernation de l’Ural).
Dernier point, mais pas des moindres : mettre le side-car sur cales.
Pourquoi ? Pour éviter que les roues ne se déforment et présentent un méplat. Et oui, en restant dans la même position pendant des mois, les pneus peuvent adopter un nouveau profil.
Comment remettre en route un side-car Ural après l'hiver ?
La remise en marche est très simple si l’on a bien respecté les précautions citées au dessus. Il suffit de mettre un peu d’huile dans les cylindres par le puits des bougies. Sans oublier d’en déposer aussi sur les culbuteurs. Ensuite, il suffit de donner une bonne série de kick à vide (sans les bougies) pour refaire circuler l’huile et ainsi tout regraisser.
Une fois fait, vous pouvez redémarrer votre trois-pattes soviétiques. Évidemment, vous aurez au préalable remis les bougies. Sans quoi, hors action divine, l’Ural ne devrait pas très bien tourner.
Comment entretenir la batterie durant l'hivernage ?
La batterie nécessite à elle seule ce petit paragraphe.
Dans une utilisation normale de votre Ural, la batterie va alterner les cycles de charge et de décharge. Et c’est ce qu’elle aime ! Pendant l’hivernage, il est donc primordial de la stimuler. Pour cela, on va utiliser un dispositif de maintien de charge. Comme par exemple le TKB3 de chez Koorom, ou encore le TKB7 qui est plus complet.
Ensuite, il est crucial que la batterie soit isolée du cadre. Cela évite des potentiels courts-circuits. Cela protège aussi les machines à injection qui ne sont pas forcément compatibles avec des dispositifs de maintien de charge. On peut par exemple utiliser ce type de coupe-circuit :
Il permet d’isoler rapidement la batterie du faisceau électrique. Il se place entre la borne négative et le reste du circuit. Le petit plus de ce modèle est la possibilité d’enlever le bouton rouge lorsqu’il est en position OUT. Cela évite qu’un curieux joue avec et ça sert aussi d’anti-vol.
A défaut d’un coupe-batterie, on peut se contenter de débrancher les fils qui sont sur la borne négative de la batterie.