Aller au contenu

Pourquoi choisir de faire un road-trip en side-car Ural ?

    Le choix de la bonne monture pour son road-trip est crucial. La durée du voyage, le type de route, et bien sur l’esthétique vont être les facteurs déterminants. Pour nous, ça sera un side-car Ural, étonnant non ?
    C’est en fait une décision bien réfléchie. Alors pourquoi pas une GS, ou une routière bien confortable ? Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi nous avons privilégié 3 roues plutôt que 2, depuis la genèse du projet, aux différentes réflexions et enfin à la décision de partir sur un modèle Ural.

    Mais pourquoi pas voyager en GS, voyons ?

    Effectivement, la fameuse BMW possède de nombreux atouts pour un long trip moto. Avec son confort, son électronique, sa bagagerie, elle est clairement taillée pour avaler les kilomètres. Par contre, comme la plupart des bécanes modernes, elle est bourrée d’électronique. Et ça on n’aime pas trop. Envisager d’être en panne au milieu de nulle part et de ne pas pouvoir repartir parce qu’un capteur quelconque déconne, ça la foutrait mal. Du coup, nous avons décidé de plutôt nous orienter sur des modèles soit vieux, soit à la conception simple.

    Dans ce cas, pourquoi ne pas opter pour une aventure moto avec une vieille routière increvable ?

    Notre première moto pour nos expéditions 2 roues était une CB750 de 1995. Pour le coup, l’électronique embarquée était extrêmement limitée. Un moteur increvable, de l’espace pour rouler en duo et en y ajoutant une selle confort… bref elle se révèle idéale pour la route.

    Cependant, il y a un mais. Nous sommes contaminés par le virus du tout-terrain. Après avoir travaillé 4 ans dans une agence de tourisme proposant des tours moto enduro, nous avons découvert tous les avantages que procure le fait de sortir des routes. Rencontrer les populations isolées, aller ou les autres ne vont pas, explorer des zones préservées, etc… Du coup, dans les critères de choix du véhicule, il fallait aussi que notre bécane puisse rouler sur des routes cabossées. Et la CB750 a beaucoup de qualités, mais certainement pas celle d’être une moto taillée pour le tout-terrain.

    De plus nous roulerons en duo, avec Marion en tant que passagère. Il est difficilement concevable de faire du tout-terrain, même soft, à deux sur la bécane et chargé avec des affaires durant 9 à 11 mois.

    Nous nous sommes donc orienté vers l’option side-car. Cela nous permet de s’aventurer dans les pistes à deux, et surtout d’embarquer un gros volume de bagage.

    Alors, quel side-car choisir pour un road-trip à travers l'Europe et l'Asie centrale ?

    Au départ, notre projet était de rallier le Laos, où nous vivons, à la France. On s’est donc renseigné sur les side-car Royal Enfield, produits en Inde. Un classique, très à la mode. Il est même possible de s’en procurer un en Thaïlande. C’est-à-dire la porte à côté quand on vit au Laos. Le seul hic, impossible pour un étranger de devenir propriétaire d’un véhicule dans la plupart des pays d’Asie du sud-est. Que ce soit en Inde, Laos, Thaïlande, seuls les locaux peuvent obtenir des « cartes grises » à leur nom. Avec le nombre de postes frontières terrestres que nous aurons à traverser, mieux vaut ne pas prendre de risques avec les papiers du véhicule.

    Nous avons donc abandonné l’idée d’acheter notre monture à l’étranger. Nous jouons donc la sécurité en achetant un side-car en France avec tous les papiers bien comme il faut.

    Quelle est l'offre des modèles de side-car en France ?

    L’offre side-car en France est variée. Il y en a de tous les genres et à tous les prix. Cependant, pour trouver des modèles à l’aise sur route et sur chemins de terre, c’est plus compliqué. Et là, en découvrant la marque Ural et c’est le coup de cœur direct.

    Ural-ranger-FT (https://www.imz-ural.com/)
    @ Ural Motorcycle - https://www.imz-ural.com/

    Des modèles assez compacts en dimensions, à l’épreuve d’une utilisation tout-terrain modérée, et avec un style inimitable. L’avantage principal de ces sides, la 2ème roue motrice ! Quasi impossible donc de se retrouver en difficulté dans la boue ou sur la neige.

    De par leur conception simple, robuste et sans électronique, ils sont très faciles à dépanner en cas de pépin. Le panier, oui c’est comme ça que l’on appelle le « side » offre un espace de rangement considérable. Un point super important quand on part en voyage 9 à 11 mois avec tout le matos pour bivouaquer à la belle étoile.

    De plus, les side-car URAL sont toujours produits en 2018, il y a donc régulièrement des offres pour des véhicules de moins de 10 ans avec des kilométrages raisonnables. Il est aussi très facile de trouver des pièces détachées.

    Il y a très peu de modifications à apporter à ces engins pour qu’ils soient prêts pour un périple de 35 000 km. Seuls les échappements, trop près du sol, posent parfois souci. Mais avec une ligne rehaussée, à nous les franchissements de rivière les plus acrobatiques !

    Quel est le budget pour acheter un side-car Ural ?

    Comme pour tout véhicule, nous avons deux solutions : Neuf ou occasion. Tout droit sorti de l’usine, un side-car URAL coûte environ 16 000€ en moyenne. Et oui, ajouter une 3ème roue, ça a un prix. C’est cher à l’achat et en plus ça décote extrêmement vite. Des modèles vieux d’un an, avec seulement 20 000 km, se vendent à 8 000€. La moitié du prix !

    Acheter d’occasion parait donc être la meilleure option. Forcément, il y a des précautions à prendre… nous partons pour 35 000 km de routes et pistes. Au moment de l’achat, le side-car devra passer par la case garage, pour une révision bien comme il faut. Ça nous évitera de mauvaises surprises alors que nous sommes paumés au milieu de nulle part.

    A noter quand même, les possesseurs de side-car sont rarement ceux qui font des burns et des ruptures lors de rassemblements moto. Ainsi, les machines sont peu sollicitées et acheter d’occasion ne présente pas de gros risques.

    Voila, vous savez maintenant pourquoi nous nous sommes orienté vers un side-car URAL.
    On ne dit pas que c’est le choix idéal, la monture parfaite ! Mais elle correspond  parfaitement avec la façon dont on envisage ce road-trip. Comme nous voulons prendre le temps de nous aventurer hors des sentiers battus, et faire des rencontres.
    Le side provoque toujours une curiosité auprès des gens que l’on croise.  C’est le parfait déclencheur de grands moments de partage. Allez, bonne route à tous !
    >> Lire notre article sur comment préparer un side-car Ural pour un road-trip de longue durée

    6 commentaires sur “Pourquoi choisir de faire un road-trip en side-car Ural ?”

    1. Salut,
      J’envisage l’achat d’un Ural pour un road Trip. Le Cap-Nord est envisagé.
      A quel point un 2wd est une nécessité ? Et l’avez-vous beaucoup utilisé ?
      Merci de ta réponse et pour le partage d’expérience !

      1. Salut !
        Le 2WD n’est utile que si tu fais du « gros » tout-terrain (boue, sable, neige).
        Note que c’est un système à crabotage, sans différentiel, donc inutilisable sur asphalte (on roule tout droit).
        Il faut aussi savoir que l’axe de transmission de la roue du panier ajoute de l’inertie à l’attelage.
        Les 2WD tirent donc plus à droite que les 1WD, donc si tu as beaucoup de route à faire c’est plus fatiguant.
        Si tu n’envisages pas de faire du tout-terrain, je te conseille d’opter pour 1WD (aussi moins cher).
        Bonne journée !

    2. Bonsoir monsieur,
      je cherche un side en t de fonctionnement, avec carte grise et plutôt ancien. Pour l’instant, j’ai quelques préférences sur Oural, BMW etc…
      il serait pour être accroché derrière un camping car.
      Pour le budget, j’attends, svp, des propositions dans différentes gammes de prix.
      Par avance merci
      fred

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *