Au tout début un road-trip, ça se rêve… Voici la genèse de notre projet de voyage en side-car, depuis la germination de l’idée à sa métamorphose en un projet concret.
Avant que nous partions vivre au Laos, Jérémy avait émis l’idée folle de s’y rendre en side-car, mais pour moi cela paraissait trop extrême, nous n’étions pas assez expérimentés, les pays à traverser étaient trop « compliqués »…
Bref nous n’étions tout simplement pas prêts. Le délire paraissait trop fou. Puis après 2 ans de vie au Laos dans ce pays hors du commun, l’idée de joindre le Laos à la France en moto, est apparu plus crédible.
Une expérience technique de conduite moto acquise sur le terrain au Laos.
Pendant notre vie au Laos, nous avons pu explorer les régions les plus reculées du pays grâce à notre travail dans l’agence de voyage Off Road Laos Adventures, qui organise des circuits hors des sentiers battus. Jérémy s’occupe notamment de concevoir des circuits moto à travers le pays, ainsi que du suivi de l’entretien des bécanes.
En scooter ou moto Honda crf-250, nous avons parcouru les routes et les pistes les plus reculées du pays, par tous les temps en saison sèche comme humide. Que ce soit sur du bitume, de la caillasse ou de la boue, en traversant des rivières ou des ponts en bambou tremblants… Nous avons donc déjà roulé sur la plupart des types de terrain. Il nous reste à tester le sable et la neige !!
Il faut aussi dire que le code de la route est inexistant au Laos. Les nids de poules sont légion, les enfants, les volailles, les buffles et les chiens traversent la route sans prévenir… Il y a assez peu de pays où les conditions de conduite sont aussi mauvaises, c’est donc un super terrain d’entraînement ! Nous avions déjà expérimenté le côté road-trip moto sur de petites durées, lors de vacances notamment au Pays-de-Galles ou en Bretagne, et nous sommes de grands habitués des voyages sac-à-dos en totale improvisation.
Un brain storming de nos envies pour nous faire rêver et pour créer une première esquisse d'itinéraire.
Comme je le disais auparavant, après deux années au Laos et une expérience de motard sérieuse acquise, l’idée du méga road-trip est revenue. Cela faisait sens de pouvoir rentrer en moto du Laos vers la France. Nous voulions nous rendre compte de ce qui sépare les deux pays. Il y a la distance, mais aussi toute une diversité des cultures. Nous voulions voir concrètement les mouvements et l’évolution des influences depuis l’est de l’Asie jusqu’à l’ouest de l’Europe. C’est beaucoup plus intéressant et riche que de sauter dans un avion pour 18h de vol. Et puis, nous sommes bizarrement attirés par les pays que personne ne connaît. Ceux un peu oublié des touristes. C’est souvent là bas que nous sommes le mieux accueillis. Les locaux sont heureux de voir des gens s’intéresser à leur mode de vie, à leur territoire et leur culture.
Il y a aussi la Mongolie… ses grandes étendues et la vie semi-nomade nous appellent depuis quelques années. Cette idée s’est mélangée avec celle du retour en France à deux roues. Quitte à traverser le continent eurasien, nous ne sommes pas à quelques milliers de kilomètres près… donc autant ajouter la Mongolie à la liste des pays traversés ou visités. Nous avons aussi recherché les plus belles routes du monde. Si nous traversons les bons pays autant ne pas louper les panoramas extraordinaires et les routes qui font rêver tous le monde sur les blogs avec des photos de folie ! Et si nous vous en parlons dans un article, c’est que nous l’aurons vraiment vécu personnellement !
Parmi les petites choses qui ont formé l’itinéraire de notre voyage rêvé, il y avait :
rouler sur un lac gelé, camper en yourte dans les steppes mongoles, se baigner dans l’océan indien, faire la route d’or en Ouzbékistan, rouler sur la Pamir highway et la Transfagarasan en Roumanie, traverser l’Europe par les pistes et les petites routes (TET), voir le lac Baïkal en Russie, éviter les lieux touristiques, voir un match d’Ulak Tartysh ou de Bouzkachi, écouter des chants diphoniques, voir le désert de Gobi,…
Le retour à la réalité, quelles sources d'infos, visa, sécurité...
Après avoir fantasmé le voyage moto, il est l’heure d’un retour à la réalité en affrontant toutes les questions de visas, sécurité, distances, temps, argent… Les sources d’information sont nombreuses : les sites gouvernementaux des ambassades, les revues telles que Road Trip magasine, les guides touristiques (Le routard ou lonely planet), les sites internet tels que le Trans Euro Trail, caravanistan,… Et bien sûr, les blogs de motards permettent une prise de contact directe via les réseaux sociaux. Un grand merci à Marvin et Amaia qui nous ont été d’une grande aide ! Allez visiter leur blog Bonny & Klyde, il est top et très instructif.
avec des premières recherches pour définir un itinéraire possible…
Au travers de notre travail nous rencontrons aussi beaucoup de backpackers. La majorité choisit de faire un tour du monde ou d’Asie en 4, 6 mois ou 1 an. Ils font souvent la même erreur, vouloir visiter trop de pays. C’est bien sûr très tentant de se dire que l’on va traverser tel et tels pays… et qu’il faut visiter ça, ça et ça… Au début on veut tout voir ! Mais à trop en faire, on ne faire que survoler. Ils courent partout, se fatiguent vite, finalement passent à côté de « l’essence » du pays. Puis, l’on se retrouvent souvent frustrés de ne pas avoir assez de temps.
Pour un road trip aussi important, nous faisons un gros travail de sélection. Choisir les pays que nous voulons vraiment privilégier car ils ont actuellement plus d’écho en nous. Et ceux que nous ne ferons que traverser. Nous voulons pas finir blasés ou flemmards car nous aurons visité trop de sites historiques, culturels,… au point de ne plus pouvoir apprécier les trésors que nous croiserons.
Garder de la liberté en concevant un itinéraire flexible
Nous nous laisserons quand même la liberté de changer d’avis sur place. On peut être surpris et charmé par une ambiance, des locaux et vouloir s’y attarder. Pour la plupart des pays que nous traverserons, il est possible de faire les visas aux postes frontières. Cela offre une grande flexibilité dans la temporalité du voyage. Nous ne serons pas contraints par des questions de validité de visa avant d’entrer dans les pays. C’est un stress de moins et nous pourrons avancer à notre rythme.
Cest un bon article! Merci pour le partage!
Merci pour ton message !!
Bonne route 🙂