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Notre sidecar Ural a passé le contrôle technique moto ! Bilan et Infos

60€ pour passer le contrôle technique, 135€ d’amende en cas de défaut de CT. Voilà, même si nous ne sommes pas fan de cette nouvelle législation, le calcul est vite fait. Notre dead line pour se mettre en conformité ? Le 31 décembre 2024. Le rendez-vous est pris chez Autosûr pour inspecter notre sidecar Ural sous toutes ses coutures.
Dans cet article, nous allons donc évoquer notre ressenti sur cette expérience, les points de contrôles, etc… Bonne lecture !

Notre retour d'expérience sur le contrôle technique moto

Bon alors, on ne va pas te mentir, nous ne savions pas trop à quelle sauce nous allions être mangé. Quel sera le niveau d’exigence lors du contrôle ? La rouille va-t-elle poser souci ? Va-t-on se faire allumer niveau pollution ? Nous ne faisions pas les fiers. Cependant, dès la prise de rendez-vous par téléphone, l’agent a été super rassurant. « Tant que la rouille n’est pas perforante, ce ne sera pas un souci ». Ouf…parce que côté corten notre sidecar remporte la palme…

Une fois arrivés à ce centre technique (dans le 44), l’accueil est pédagogique et détendu. « Je suis moi-même motard et j’adore pouvoir regarder toute ces bécanes, c’est un bonheur ! », nous annonce l’agent. Ça s’annonce bien ! Compréhensif et bienveillant, son objectif est de vérifier les éléments de sécurité sans pousser à la contre-visite. C’est appréciable. Chez Autosûr, ils contrôlent une dizaine de motos à la journée. Et pour les sidecars ? C’est le premier. Bon, l’Ural fait son petit effet.

Comment se déroulent les manipulations de la moto ? 

« Ça dépend du propriétaire », nous explique-t-il. 90% du temps, l’agent de contrôle fait tout lui-même. Mais si le motard veut rester, assister au contrôle et / ou manipuler lui-même son véhicule, il n’y a pas de problème. « Entre passionnés de deux-roues, nous savons très bien que certains ne laissent personne toucher leur belle ». Quand on ne connait pas, un sidecar peut être contraignant à manipuler. Nous aidons donc l’agent à déplacer la bête et nous pouvons assister à l’inspection. Il faut dire qu’un trois-pattes soviétique avec deux roues motrices, ça peut décontenancer.

Les points de contrôle sur notre sidecar

Passons au contrôle !

Ayant un peu potassé le sujet, nous étions au fait des organes qui allaient être inspectés. De plus, le contrôle étant purement visuel – aucun démontage – nous savions que certains points passeraient à la trappe. L’agent commence par regarder l’identification du véhicule. Il vérifie donc la cohérence entre le numéro de série figurant sur la carte grise et celui présent sur le véhicule. Ensuite ? Il fait le tour de l’Ural pour inspecter la carrosserie. L’idée, c’est de détecter des fissures dans les carénages ou des parties saillantes qui pourraient être dangereuses pour des passants. Bon, Gobi est bien piqué par la rouille, mais rien n’alerte le contrôleur. Ouf ! C’était notre principale crainte.

Place à l’éclairage maintenant. Veilleuse, position, pleins phares, clignotants, feux stop (poignée et pédale), tout est testé. Les choses se compliquent lors du contrôle des organes de freinage. Pourquoi ? Eh bien, s’il est plutôt simple d’inspecter l’état des plaquettes et du disque de frein avant, c’est une autre histoire pour les tambours. Et ouais, sans démontage, impossible de checker les garnitures. Le moment surprenant ? Quand l’agent dévisse le bouchon de réservoir d’essence. « Je vérifie l’état du joint », nous explique-t-il. Bon… pourquoi pas ? On ne s’y attendait pas vraiment mais ça a du sens. Nous continuons à papoter avec le contrôleur pendant l’inspection. L’ambiance est toujours détendue et nous apprécions beaucoup sa pédagogie. Nous l’aidons à manœuvrer le trois-pattes de 400 kilos sur la fosse.

Prochaine étape ?

Vérification des roulements de roue et des pneus. Pour cela, il soulève à tour de rôle chacune des 3 jantes. Un simple gigotage manuel permet de savoir si un roulement est défaillant. Il inspecte ensuite les gommards, vérifiant les témoins d’usure ainsi que l’absence de craquelures. Il profite de chaque délestage de roue pour observer l’état des suspensions. Nos amortisseurs Shock Factory ne présentent aucune fuite. On t’a déjà dit que nous en étions était très content ? L’agent examine ensuite les croisillons de cardan. Heureusement, nous les avions changés une semaine auparavant. Ils ne présentent absolument aucun jeu. Toujours sous le sidecar, c’est au tour du châssis de passer au peigne fin. La rouille est présente mais rien d’alarmant. En fait, le contrôleur est plutôt à la recherche de fissures ou de déformations anormales. Et la direction alors ? Il vérifie qu’elle ne présente aucun jeu. Ayant vu le coup venir, nous avions changé les roulements de colonne quelques jours avant le Contrôle Technique. Pas de point dur, ni de jeu.

Ultime contrôle ? La pollution

Nous sommes honnêtes avec l’agent : « c’est un peu le test que l’on redoute ». Il nous explique alors que les seuils de tolérance sont définis en fonction de la technologie : injection ou carbu, avec ou sans catalyseur, etc… Démarrage du bousin. Branchement de la sonde. Analyse par le logiciel. Et finalement, les voyants passent au vert ! L’Ural dans les clous, hourra !

Qu'est-ce-qui n'est pas contrôlé (pour l'instant) ?

À la fin de cette demi-heure à serrer les fesses, nous sommes soulagés. Avant de nous remettre officiellement le précieux sésame, le contrôleur nous annonce que rien ne requière de contre-visite ! Nous pouvons enfin relâcher nos postérieurs. Toutefois, certaines choses nous étonnent. Le bruit n’est pas contrôlé ? Le réglage du feu avant, non plus ? Nous profitons du courant qui passe bien avec l’agent d’Autosûr pour lui faire part de nos interrogations. Voici ses réponses :

  • Concernant le niveau sonore, les centres de contrôle ne disposent pas encore des outils adaptés. Mais, ne te fais pas d’illusions : ce sera le cas en 2025. Pour info, le seuil acceptable figure sur ta carte grise (niveau acceptable U1 à un régime moteur donné U2).
  • Quid du réglage du phare avant ? C’est vrai, c’est contrôlé sur les voitures, non ? Idem. L’outillage de mesure est en cours d’approvisionnement. C’est donc pour bientôt.
  • Au passage, le contrôleur nous glisse une info importante : des tests de puissance sont prévus. Pourquoi diantre passer nos bécanes sur un banc ? Pour vérifier que le couple délivré correspond effectivement à la meule en question et ainsi déceler un débridage à la sauvage ou un réalésage sous le manteau.
Voilà notre petit retour d’expérience concernant le contrôle technique moto. Force est de constater qu’il a été réalisé en bonne intelligence, sans chercher la petite bête, et avec beaucoup de pédagogie. Trouve-t-on la même bienveillance dans tous les centres ? Aucune idée. C’est peut-être propre à ce centre Autosûr, ou même simplement au technicien qui nous accueillis avec un grand sourire. En tous cas, il nous semble normal de saluer la performance (on n’est pas sponsorisé, hein !). Toujours est-il que nous sommes tranquilles pour 3 ans ! Bonne route !
>> Pour ceux qui sont de Loire-Atlantique, voici l’adresse : Contrôle Technique Autosûr Nantes/Basse Goulaine, Rue de l’Atlantique 44115 Basse-Goulaine

1 commentaire pour “Notre sidecar Ural a passé le contrôle technique moto ! Bilan et Infos”

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