Un ami nous a dit : « Le massif des Bauges : c’est aussi beau que les Alpes et sans touristes ». Ok, mais en bons cartésiens, nous devions aller vérifier sur place. Et ouais, les sublimes paysages sans le flot de camping car, est-ce vraiment possible ? Ou bien est-ce une utopie sortant de l’esprit torturé d’un bellecombien imbibé de génépi ?Dans cet article, nous te racontons notre périple dans le Massif des Bauges et les Alpes septentrionales.
Points d'intérêt
Chanaz, la Venise savoyarde
Lac du Bourget
Mont Clergeon
Château de Montrottier
Gorges du Fier
Plateau du Semnoz
Belvédère du Revard
Fort de Tamié
Albertville et sa vieille ville : Conflans
Cols de la Forclaz, de l’Arpettaz, des Aravis, de la Colombière, de Joux-Plane
Lac de Montriond
Route des Grandes Alpes
Gorges du Diable
Alliant incontournables et jolies départementales, l’itinéraire finalisé issu de ce repérage (dont la trace GPS) figure dans notre guide de road-trips moto : « Week-ends à moto, 50 itinéraires insolites en France » (éditons Larousse)
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Récit de notre repérage de l'itinéraire moto dans le Massif des Bauges et les Alpes septentrionales
De Chanaz au lac de Bourget
On débute ce périple à Chanaz, à l’ouest du massif des Bauges. Pourquoi là ? Parce qu’on était curieux de voir à quoi ressemblait la petite Venise savoyarde. Alors, en fait, la ville est construite en bordure du Rhône et d’un canal qui alimente le lac du Bourget. Point de gondoles ici, mais une atmosphère très agréable avec ces charmantes maisons au bord du cours d’eau. Toutefois, il semblerait que le terme de Venise soit un peu exagéré.
Nous nous remettons en route et longeons le canal en question. Bucolique à souhait ! Arrivés à Châtillon, c’est la première fracture de la rétine. Le cadre ? Une plage de sable qui donne sur le lac du Bourget. L’eau y est limpide et les montagnes qui l’entourent sont majestueuses. C’est juste magnifique.
A l’assaut du Mont Clergeon
Il est temps de partir à l’assaut du Mont Clergeon. Attention, il ne faut pas se fier à son kilomètre d’altitude car les panoramas y sont incroyables. On a même la chance de voir les derniers rayons du soleil éclairer les montagnes, c’est absolument magique ! Un moment fort de ce périple. D’ailleurs, qu’y voit-on exactement ? Et bien, on y contemple la plaine du Rhône avec en toile de fond les derniers monts du Haut-Jura. Nous sommes donc actuellement à la frontière entre deux massifs.
Du château de Montrottier aux Gorges du Fier
Au loin, nous apercevons le château de Montrottier. Pourquoi on adore ? Parce qu’il ressemble trait pour trait aux forteresses Lego. Puis, nous passons par les gorges du Fier, une curiosité naturelle en Haute-Savoie. Il s’agit d’une gorge très profonde que l’on peut explorer grâce à une passerelle à flanc de falaise. Super impressionnant (mais payant) !
Il est alors temps pour nous de poser la tente. Et nous tombons sur un endroit génial : le camping à la ferme du « Pré ombragé ». Une petite exploitation où nous montons le campement dans un verger. Le must ? On peut y acheter les légumes de leur production. Alors on fait le plein d’oignons, de carottes et d’œufs !
Prochaine étape ? Le plateau du Semnoz.
Il faut bien l’avouer, c’est somptueux ! De grandes prairies avec en toile de fond les montagnes acérées. Bon, si la brume n’était pas de la partie, ça serait encore mieux.
En redescendant en altitude, les nuages disparaissent et on assiste même à l’apparition de la grosse boule jaune céleste. Parfait ! Nous nous mettons alors en quête d’un endroit pour pique-niquer. Nous avons le nez creux en nous installant au plan d’eau de Lescheraines. Notre conseil ? Le plan d’eau est top si l’on veut piquer une tête. En remontant la rivière à côté du parking, il n’y a absolument personne et le cadre est idéal. On peut alors déguster paisiblement son jambon beurre en contemplant le flot tranquille du Chéran.
Belvédère du Révard
Ça grimpe, ça grimpe, jusqu’au belvédère du Révard. Pourquoi on adore ? Le panorama est absolument fantastique ! On peut admirer le lac du Bourget en contrebas, Aix-les-Bains au premier plan et les montagnes en toile de fond. Des structures en bois permettent de profiter au mieux de cette vue géniale.
Fort de Tamié et Conflans
Après un rapide passage au fort de Tamié, nous traversons Albertville pour rallier Conflans. Pourquoi s’arrêter à Conflans ? Il s’agit d’une splendide cité médiévale. Avant d’être rattachée à la commune d’Albertville, ce bourg fortifié servait à protéger l’entrée de la vallée de la Tarentaise. On adore l’ambiance moyenâgeuse qui y règne avec les ruelles pavées, les enseignes métalliques et les bâtiments emblématiques comme la tour Ramus. Tu l’auras compris, si tu veux voyager dans le temps mais que tu n’as pas le budget pour une DeLorean, files à Conflans.
La magie du col de l’Arpettaz au soleil couchant
C’est maintenant que les choses se compliquent. Et ouais, il est 19h lorsqu’on se lance à l’assaut du col de Forclaz à 1147m d’altitude. Enfin, ça c’est la partie facile, parce qu’après avoir traversé Ugine, nous débutons la grimpette de l’Arpettaz. Et là, ça pique. La route est étroite, pas en super état, et surtout, il y a une infinité de virages en épingles. Mais n’est ce pas ce que l’on recherche ? Et bien, pas vraiment. Nous sommes plus friands des grandes courbes que des successions de 180 degrés. La raison est simple : faire changer de cap un Ural en montée est un peu physique. Ainsi, répéter l’opération une quarantaine de fois relève de la compétition de développé-couché.
Mais, tous ces efforts ne sont pas vains ! Au sommet, la vue est juste extraordinaire. Le décor ? De vastes prairies où paissent les vaches, aucune construction si ce n’est le refuge et un panorama magique sur les montagnes acérées. Nous arrivons juste à temps pour profiter des ultimes rayons du soleil qui donnent cette sublime teinte orangée rosée au ciel et au paysage. Incroyable !! C’est clairement une image que l’on gardera en tête pour des années ! La descente est nettement plus facile car les virages sont larges.
Le camping est encore loin il faut donc continuer à rouler malgré la nuit. L’ascension du col des Aravis prend alors des allures de rallye routier nocturne. Marion me frappe sur la jambe pour m’indiquer les virages en épingle quand il y en a. C’est magnifique de rouler sous le ciel étoilé, et d’apercevoir des points lumineux dans la montagne (quelques chalets isolés et villages). Tout se passe parfaitement et nous faisons une pause photo mémorable au sommet à la lumière des LED de l’Ural.
Étape suivante ? Le col de la Colombière.
Après une courte nuit au camping du Crêt à Saint-Jean-de-Sixt, nous nous remettons en route. Étape suivante ? Le col de la Colombière. Les paysages sont tellement beaux qu’ils nous paraissent irréels. Des cartes postales à chaque virage avec ces chalets en bois à flanc de colline.A la sortie de Romme, nous nous arrêtons pique-niquer un peu au hasard lorque l’on voit une table en bois. Quelle n’est pas notre surprise quand on s’aperçoit que c’est aussi un génial belvédère avec une table d’orientation. Un panorama incroyable. Si tu y passes, c’est juste en face du « foyer de ski de Romme ». Nous traversons Cluses, puis arpentons une longue route en fond de vallée le long du Giffre. Cette semi-rectitude est assez plaisante après cette débauche de virolos.
Une autre claque au col de Joux-Plane
Le moment fort de cette aventure ? Le col de Joux-Plane. Ce n’est pas un col comme les autres car celui ci a la bonne idée d’abriter un lac. Au sommet, la scène est féérique. Nous sommes là, à environs 1700m d’altitude, à côté du lac cernés de montagnes et la seule chose que l’on entend est une cacophonie de clarines et le chant des canards. C’est génial !
Du paradisiaque lac de Montriond à Thonon-les-Bains
En redescendant, nous faisons une pause au lac de Montriond. Pourquoi on adore ? L’étendue d’eau turquoise est entourée de montagnes bien pentues dont les flancs sont complètement recouverts de sapins. C’est sauvage, verdoyant et reposant à la fois.
Nous attaquons ensuite la Route des Grandes Alpes à proprement parler. Cette section est assez géniale car ça vire dans tous les sens, sans trop de dénivelé, et surtout : les courbes sont plutôt larges. Très très grosse prise de plaisir en Ural !! Puis, après une halte aux gorges du diable, nous filons jusqu’à Thonon-les-Bains où nous prenons la traditionnelle photo devant la plaque signalant une des deux extrémités de la RGA.
Salut vous deux.
Si je me souviens bien à Chanaz, il y avait dans le temps un moulin à huile de noix ou de noisette. Un jour que nous étions en virée là-bas, nous avons vu passer un rassemblement de BFG dont certaines attelées. Impressionnant !!! Avez vous remarqué que sur quasiment tous les bateaux qui naviguent sur le canal, il y a un Gwen ha du ? Presque tous les capitaines de ces navires sont en effet bretons…
Encore une belle balade dans des sites fabuleux qu’il serait agréable de revoir.
Juste une petite question. C’est où la petite route toute étroite avec un parapet à gauche qui est en intro de toutes vos vidéos ?
A bientôt.
Eric
Salut Eric,
Nous n’avions pas fait attention aux Gwen Ha Du.
Les bretons sont définitivement partout 🙂
La petite route étroite avec le parapet est en fait la la somptueuse D10.
Elle serpente à travers les sillons de l’Esteron dans les pré-alpes d’Azur.
Le parapet en question se trouve juste avant la clue d’Aiglun (entre le pont d’Aiglun et le village d’Aiglun).
Si tu as l’occasion d’y aller, tu vas en prendre plein les yeux 🙂
A bientôt !